Édition internationale

La Grèce souhaite devenir un moteur de la compétitivité européenne

Le ministre de l’Économie et des Finances, Kyriakos Pierrakakis, a présenté récemment à Washington la stratégie du pays : stimuler les fusions et acquisitions transfrontalières pour faire de l’Union européenne un acteur plus compétitif sur la scène mondiale.

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Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 22 octobre 2025, mis à jour le 23 octobre 2025

Forte d’une croissance économique solide, la Grèce espère aujourd’hui s’imposer en tant qu’acteur majeur pour renforcer la compétitivité de l’Union Européenne sur la scène économique mondiale. C’est ce qu’a exprimé Kyriakos Pierrakakis, Ministre de l’Économie et des Finances grec lors d’un atelier du forum « New Economy Forum », qui s’est tenu le vendredi 17 octobre à Washington. L’atelier du forum organisé par le Fonds monétaire international (FMI) en marge des As­semblées annuelles conjointes avec la Banque mondiale, avait pour objet de présenter la manière dont les gouvernements intègrent le numérique et l’intelligence artificielle à leur stratégie nationale.

 

Le ministre de l’Économie et des Finances exprime son optimisme 

Selon les propos de Kyriakos Pierrakakis, l’augmentation des fusions et acquisitions (F&A) transfrontalières représenterait un levier essentiel dans la stratégie que doit développer l’Union Européenne « pour atteindre l’échelle nécessaire afin d’être compétitif à l’échelle internationale ».

 « Il y a beaucoup d’entreprises intéressantes en Grèce qui ont besoin de développer davantage de synergies, soit en acquérant d’autres entreprises en Europe et dans le monde entier, et vice-versa ».

Les opérations de F&A sont devenues un vrai phénomène du monde des affaires depuis le début des années 2000. Selon un rapport de la PwC Greece, en 2024 la Grèce a enregistré un total de 123 opérations de F&A pour un total d’environ 20,7 milliards d’euros de capitaux. 

L’économie Grecque devrait connaître une croissance dans les prochaines années  

Avec une croissance bien plus rapide que celle de l’Union Européenne, la Grèce pourrait inspirer confiance aux entrepreneurs et investisseurs transfrontaliers. Le gouvernement a mis en place plusieurs programmes de soutien visant à stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation. Le « Hellenic Development Bank Fund of Funds » ou encore le programme « Elevate Greece » qui visent respectivement à fournir des capitaux aux PME et à soutenir l’écosystème des startups.  

Le FMI estime que l’économie grecque devrait connaitre une croissance de 2,3 % dans les prochaines années. Un chiffre qui s’inscrit dans la continuité des années précédentes : la Grèce a enregistré une croissance de 2% en 2023 et de 2,3% en 2024, une croissance plus importante que celle de l’Union Européenne sur la même période (1,4%).

Côté emploi, le taux de chômage affiche une baisse significative. En octobre 2019, le pays connaissait un taux de chômage s’élevant à 17,3 %. Depuis plus de 10 ans on observe une tendance à la baisse. Selon les données publiées par les services des statistiques du pays, ELSTAT, le taux de chômage s’élèvait à 8,1 % en août 2025. 

Cette tendance peut s’expliquer par le fait que depuis 2019, le gouvernement a activement participé à stimuler l’emploi dans un cadre de relance économique post-crise. En outre, de nombreux domaines comme le tourisme sont en pleine expansion depuis plusieurs années. Des chiffres records qui ne cessent d’augmenter : 40,7 millions de personnes en 2024 soit 12,8 % de plus qu’en 2023. Pour autant, Kyriakos Pierrakakis considère le secteur des infrastructures comme porteur pour développer son projet d’augmentation des F&A.  

Un essor économique impacté par la disparition des fonds de relances ?

Selon le projet de budget pour 2026, la Grèce compte sur des investissements plus élevés en s’attendant à une croissance positive pour son économie. Cependant, une grande partie de ces investissements proviennent du Fonds de relance européen qui prendront fin au terme de l’année 2026. Une question se pose donc : est-ce que cet essor économique ne sera pas impacté par la disparition de ce fonds ? Pierrakakis estime quant à lui que « l’investissement privé est un moteur » et « que ces projets spécifiques auront des retombées positives sur la productivité, qui se feront sentir pendant des années. »

 
 

 

 

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 22 octobre 2025, mis à jour le 23 octobre 2025
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