Édition internationale

Des propos antiturcs lors du défilé du 25 mars

En ce jour de fête nationale, des élèves-officiers participant à la traditionnelle parade d’Athènes ont tenu des slogans antiturcs. Les autorités turques ont immédiatement réagi et exigé des sanctions. Du côté grec, différentes lignes s’affrontent, au sein même de la majorité, entre soutien aux cadets et condamnation de l’incident.

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Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 1 avril 2025

Propos antiturcs pour la célébration de l’indépendance

Chaque 25 mars, à l’occasion de la célébration de la déclaration d’indépendance de la Grèce vis-à-vis de l’Empire ottoman, se tient un important défilé militaire. Or, cette année, dans un contexte de nouvelles ébullitions, le 25 mars a été l’occasion d’affirmer des positions antiturques.

Des cadets de l’École de la Marine hellénique ont prononcé en groupe « Chypre est grecque, f*ck la Turquie », alors que le nord de l’île est occupé par les troupes turques depuis 1974. Ils ont alors été acclamés par de nombreux spectateurs.         

 

 

Plus loin, d’autres cadets ont revendiqué la récupération de Sainte-Sophie par ce chant : « Ils sonnent et résonnent les clochers ; Je me souviens de Sainte-Sophie ; Et de cette douce dame ; Qu'on appelle Liberté ; Tu reviendras — tu reviendras ».

 

 

Indignation turque

Immédiatement, les autorités turques, au travers du ministre des Affaires étrangères et l’Ambassadeur à Athènes, ont exigé la condamnation des intéressés et demandé des explications aux autorités grecques. Le premier a notamment affirmé que ces « slogans insolents sapent les bonnes relations entre les deux pays ».

Cet incident a ainsi provoqué un nouveau différend diplomatique entre les deux pays.

 

Condamnation et soutien des politiques grecs

Le ministère de la Défense directement impliqué a annoncé l’ouverture d’une enquête. Celui des Affaires étrangères a exprimé son mécontentement. L'état-major de la marine a ordonné un examen afin d'enquêter sur les circonstances et d'attribuer les responsabilités.

Les oppositions de gauche ont dénoncé des propos « insultants » et « inacceptables ».

Des politiques plus conservateurs de la Nouvelle démocratie ont, eux, affirmé leur soutien aux élèves-officiers. L’ancien ministre et député, Thanos Plevris, a approuvé « l’esprit des slogans » qui sont ceux d’hommes formés « à mourir pour leur patrie ». D’autres députés ont également pris la défense des cadets. Une position qui semble satisfaire de nombreux élus, électeurs et sympathisants.

Le bureau du Premier ministre s’est contenté d’une condamnation de principe et espère éviter d’attiser les tensions.

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 31 mars 2025, mis à jour le 1 avril 2025

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