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LEGISLATIVES FRANCAIS DE L'ETRANGER - David Acunzo - candidat Union populaire républicaine pour la 8ème circonscription

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 21 mai 2017, mis à jour le 22 mai 2017

 

 

David Acunzo est candidat Union populaire républicaine. Dans la 8ème circonscription, des Français de l'étranger. Le premier tour des élections aura lieu le 4 juin. L'UPR : c'est le parti de François Asselineau, candidat à la présidentielle. David Acunzo est prêt à en découdre avec le nouveau gouvernement. Il a répondu aux questions du Petitjournal.com Grèce.

 

Pouvez-vous nous résumer votre parcours, et nous préciser vos motivations pour entrer en politique ?

J'ai grandi en Bretagne, dans la ville de Dinan. Après une formation d'ingénieur en France, je me suis orienté vers la recherche. J'ai travaillé aux États-Unis, et étudié au Royaume-Uni, où j'ai effectué mon doctorat. J'ai eu une parenthèse de 3 ans pendant lesquels j'ai étudié la gestion de l'environnement en France et en Chine, et ai essayé de trouver un travail dans le domaine, sans succès. Je travaille actuellement comme chercheur en neurosciences à Rovereto, en Italie.

Ayant passé tellement de temps à l'international, j'avais le sentiment de ne plus vraiment être Français. C'est en découvrant l'Union populaire républicaine que j'ai réalisé combien les idéaux issus de la Révolution résonnaient en moi. Une démocratie ne peut être effective sans l'engagement de ses citoyens. C'est en tant que citoyen voulant faire vivre la démocratie que je m'engage.

Être député de la 8ème circonscription, qu'est-ce que cela représente pour vous ? Quels sont vos liens avec cette circonscription ?

Ce serait naturellement une fierté et un honneur. Le député de la 8ème circonscription a matière à interroger le gouvernement sur les conséquences des politiques que la France soutient. Les Français de la 8ème circonscription sont aux premières loges des désastres des politiques de l'Union européenne et de l'OTAN et les vivent au quotidien : chômage endémique créé par l'euro, problèmes sanitaires posés par des politiques austéritaires révoltantes, ou encore afflux massif de réfugiés de guerres où la France est impliquée.

Je vis et travaille en Italie, au sein d'une université italienne. Je suis également né d'un père italien. Ma suppléante, Ludivine Richec?ur a, elle, vécu toute sa vie à Rome. Nous sommes donc tous deux très bien ancrés dans la circonscription.

Quelles sont vos trois priorités, parmi les problématiques concernant les Français vivant à l'étranger ?

Une priorité est l'accessibilité de l'éducation. De nombreux enfants ne peuvent plus bénéficier d'un enseignement français pour des raisons financières. Il faut donner un coup d'arrêt aux baisses des dotations budgétaires de l'État, qui engendrent une hausse des frais de scolarité. Il faut aussi revoir les critères de bourse, qui ne reflètent pas suffisamment les moyens réels des familles.

Les Français de l'étranger sont une richesse pour la France, et doivent aider à l'ouverture sur le monde de nos compatriotes en France. Les échanges culturels favorisent la compréhension et la concorde entre les peuples. Il faut favoriser et aider à la création d'associations d'échanges culturels, et pas seulement dans les grandes villes : les échanges avec et vers des villages ruraux et des villes de taille moyenne ont toute leur importance.

Enfin, les pays de notre circonscription paient le lourd tribut de politiques auxquelles la France a contribué via son appartenance à l'Union européenne, au système européen de banques centrales et à l'OTAN. La difficile situation économique et sociale des pays hôtes, l'arrivée massive de réfugiés de guerre, impactent directement les Français établis dans notre circonscription. Je donnerai de mon énergie pour que le gouvernement réponde des conséquences de sa participation à des politiques si délétères.

« J'interrogerai le gouvernement sur l'implication de la France dans des guerres illégales »

 Quel bilan portez-vous sur l'action du député sortant Meyer Habib ? Sur quels plans auriez-vous agi différemment ?

Ma vision du monde n'est pas celle du choc des civilisations, et je considère que le droit international doit être respecté. C'est le meilleur outil à notre disposition pour éviter la loi du plus fort et garantir la bonne entente entre les nations. En matière de terrorisme, j'interrogerai le gouvernement sur l'implication de la France dans des guerres illégales et dans la déstabilisation de régions auparavant stables, qui sont désormais des foyers de terrorisme.

Par ailleurs, je refuse toute vision communautariste de la société française. Le respect du principe de laïcité est particulièrement pertinent pour le représentant de la 8ème circonscription de l'étranger, car elle compte des pays dont les traditions religieuses sont particulièrement diverses : juive, musulmane, catholique et orthodoxe.

Quelle est votre réaction à l'élection d'Emmanuel Macron ? Si vous êtes élu, allez-vous soutenir son travail ou être dans l'opposition ?

Cette élection n'annonce rien de bon pour notre pays. Le nouveau président a été catapulté par les oligarques pour défendre leurs intérêts, et ne bénéficie du soutien réel que d'une minorité de Français.

Si je suis élu, je mettrai le gouvernement en face de ses contradictions. Je dénoncerai la mise en ?uvre des « réformes » néolibérales dictées par l'Union européenne, ainsi que notre participation à des guerres illégales allant à l'encontre de nos intérêts les plus fondamentaux.

Les députés de l'UPR seront les mieux équipés pour ce travail d'opposition : nous comprenons à quel point et comment une grande partie des problèmes de la France viennent de l'asservissement de notre pays à des intérêts particuliers et étrangers. La France faillit à ses citoyens et au reste du monde, qui a besoin d'une France comme puissance d'équilibre.

 

C.B. (www.lepetitjournal.com/Athenes) lundi 22 mai 2017

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 21 mai 2017, mis à jour le 22 mai 2017

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