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DIPLOMATIE - Grèce - Turquie, que fait l'arbitre ?

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 8 juin 2006, mis à jour le 13 novembre 2012

L'ex président de la République Costis Stéfanopoulos a pris position pour un règlement des différends entre la Grèce et la Turquie devant la Cour internationale de Justice. Nouveau sujet de réflexion, cette intervention permet aussi aux Grecs de faire le point sur un sujet sensible

Souhaitant apaiser les relations entre la Grèce et la Turquie, l'ancien président de la République Costis Stéfanopoulos s'est exprimépar deux fois, proposant un recours àla Cour internationale de Justice (Tribunal de La Haye). Selon lui, une décision de la Cour fixerait définitivement les problèmes territoriaux entre les 2 pays et diminuerait ainsi considérablement les risques de guerre. Ces déclarations ont suscitéun élan de réflexion parmi la population

Illustrant l'opinion publique grecque, un sondage de Metron Analysis* révèle en effet que 66% des Grecs souhaiteraient le recours àla CIJ de la Haye pour régler les différends greco-turcs. Plus de la majoritédes personnes interrogées (50, 5%) demandent un référendum au sujet du recours àla CIJ alors que 43,8% remettent cette décision aux mains du gouvernement.
Plus généralement et face aux provocations de la Turquie àl'encontre de la Grèce, 73,4% des sondés insistent sur le règlement diplomatique des différends alors que 20,5% souhaitent que la Grèce réponde de manière similaire.

Ce même sondage annonce qu'1 Grec sur 2 considère que le gouvernement doit continuer àsoutenir l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Les différends greco-turcs par ordre d'importance, pouvant faire l'objet d'une discussion àla Haye sont, d'après les citoyens : la délimitation du plateau continental pour 63,7% des sondés, le statut des petits îlots en Egée (48,7%), l'extension de l'espace aérien national (46,4%), l'extension des eaux territoriales (46,2%).

Si l'on se réfère toujours àce sondage, la plupart des personnes interrogées (51,3%) considèrent que la tension en Egée sert les intérêts de la Turquie ou aucun des deux pays (37,1%). Seul, un faible pourcentage est d'avis que les deux pays àla fois tirent leur épingle du jeu et 1,8% qu'elle est utile àla Grèce.
Enfin, le regard est sévère quant àl'efficacitédes politiques menées face àla Turquie par les gouvernements successifs : 37,9% citent celui d'Andreas Papandreou, 16,8% celui de Constantin Caramanlis, 9,1% celui de Costas Simitis, 1,9% celui de Constantin Mitsotakis, et enfin 7,5% celui du gouvernement actuel.
Delphine Millet Prifti (LPJ Athènes) 8 juin 2006

*réalisépour le quotidien du dimanche "To Thema"sur un échantillon national de 800 personnes interrogées par téléphone entre le 30 mai et 1er juin

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 8 juin 2006, mis à jour le 13 novembre 2012

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