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L’astrotourisme, une nouvelle tendance appréciée des voyageurs

L’astrotourisme est une forme de voyage qui consiste à se rendre quelque part spécifiquement pour y contempler le firmament.

un ciel étoiléun ciel étoilé
Écrit par Laurette Buchart
Publié le 20 novembre 2025, mis à jour le 21 novembre 2025

À l’ère du changement climatique et de la dégradation toujours plus rapide de l’environnement, les voyageurs cherchent à s’évader des villes polluées et à profiter des merveilles encore préservées. Le tourisme nature, et en particulier l’astrotourisme, apparait comme une réponse à ce besoin.

Aux Etats-Unis, on estime que 99% de la population ne peut plus admirer la Voie lactée depuis son domicile à cause de l’éclairage artificiel. Les éclipses, les aurores boréales et les pluies d’étoiles filantes attirent donc un nombre croissant de curieux.

Great American Eclipse estime ainsi qu’en 2024, 1 à 4 millions de personnes ont pratiqué l’astrotourisme. De la réserve Aoraki Mackenzie en Nouvelle-Zélande jusqu’au désert d’Atacama au Chili, en passant par la réserve naturelle NamibRand en Namibie, les destinations ne manquent pas pour contempler le cosmos.

Certaines entreprises se sont même spécialisées dans le secteur. L’agence de voyage britannique Black Tomato, propose par exemple de se rendre en Argentine ou en Antarctique pour aller voir les éclipses.

 

Et en Grèce ?

L’astrotourisme progresse aussi en Grèce. Sur l’île ionienne de Céphalonie-Ithaque, le parc national du mont Ainos a été récompensé par l’association américaine International Dark Sky Association (IDA).

L’IDA œuvre à certifier du label « International Dark Sky Park » les parcs et réserves qui ont protégé efficacement l’obscurité grâce à des politiques d’éclairage responsable, et qui sont donc des lieux privilégiés pour l’observation des étoiles.

Le parc du mont Ainos organise justement des soirées astronomiques gratuites, le plus souvent en été, avec des télescopes mis à disposition du public.

« Les mesures moyennes de la qualité du ciel nocturne sur l’ensemble de la zone montrent régulièrement une excellente obscurité, en particulier à l’intérieur », souligne l’IDA.

Même s’il s’agit du seul parc grec certifié, la Grèce compte plusieurs régions très préservées de la pollution lumineuse. Le parc national Pindus et l'ancien dème de Tzoumerka, au nord-ouest, Agrafa dans le centre du pays, ou encore le mont Parnon dans le Péloponnèse sont d’excellentes alternatives.

Une carte interactive en ligne permet d’ailleurs de localiser les meilleurs sites d’observation : lightpollutionmap.info.

 

Une bonne nouvelle pour la planète

« L’astrotourisme peut être le vecteur d’une prise de conscience des impacts de la pollution lumineuse sur les paysages, la faune et la flore » se réjouit Bruno Charlier, géographe et maitre de conférences à l’Université de Pau.

 Son développement pourrait même avoir des effets positifs sur l’environnement. En effet, l’astrotourisme crée de solides incitations écologiques aux communautés locales pour protéger le ciel nocturne de la pollution lumineuse.

Eric Piednoël, directeur général adjoint de l’association française d’astronomie, souligne : « C’est positif parce que ça pousse les acteurs privés et publics à prendre en compte le ciel étoilé pour valoriser un territoire ».

Une nouvelle forme de tourisme plus responsable, donc, qui pourrait contribuer à préserver, à petite échelle, une planète déjà bien fragilisée.

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