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EN VOGUE - Les vêtements, de la friperie à la boutique solidaire

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 3 novembre 2013, mis à jour le 4 novembre 2013
Phénomène de mode parmi la jeunesse grecque, véritable nécessité pour certains, les friperies ont la côte à Athènes. Loin des grandes enseignes de prêt-à-porter, les vêtements se portent et s'échangent, se rapiècent et se vendent
 
Se procurer une fringue unique à moindre coût, voila ce qu'offrent ces commerces de vêtements étiquetés «second hand» ou d'occasion, en français. Les concepts varient : prix au kilo, troc ou simples friperies, ces « shops » poussent comme des champignons à Athènes depuis quelques années, pour qui veut bien les voir. Bien sûr, vous n'en trouverez pas du côté des grandes avenues commerçantes de la capitale, mieux vaut, pour les dénicher, se perdre dans les méandres de quartiers moins courus... Ce que nous avons fait pour vous !
 
Kilo Shop
Ouverte depuis le 14 avril dernier, la friperie « Kilo » est sûrement la plus « commerciale » de ces enseignes. Son fonctionnement reste le même qu'un magasin habituel, avec des rayons parfaitement rangés en fonction des tailles, des couleurs et des formes de vêtements, des vendeuses sont là pour vous guider... Mais la différence réside dans un petit détail, qui a son importance : le prix est au kilo. « Ce concept existe déjà à Paris. On voulait donner la possibilité aux Athéniens de pouvoir se procurer des pièces uniques à moindre coût, et ça plait. Depuis notre ouverture plusieurs friperies se sont ouvertes. » atteste Sabine Kenbek la gérante, actuellement en train d'ouvrir un autre « Kilo ». 
Kilo Shop, 120 rue Ermou, à Monastiraki


 
Yesterday's Bread

Dans le même style, on trouve « Yesterday's Bread » nichée dans Exarhia depuis 15 ans. Moins conventionnelle, plus à l'image de la friperie parisienne où l'adepte doit fouiner, la politique est simple. Chaque vêtement vaut un prix indiqué, de 5 euros à 120 euros pour les pièces de marques. Un concept qui plait à tout le monde mais "un réel engouement s'est dessiné depuis la crise" avoue Evangeli, l'une des gérantes « Depuis 3 ans on a beaucoup plus de clients qu'auparavant et de tout âge. De 15 ans à 65 ans, ce concept de « second hand » plait. Tous nos vêtements viennent d'Amsterdam ou de Paris ». Et lorsque l'on demande pourquoi « Ce ne sont pas forcément des produits de qualité mais j'achète surtout pour le style vintage et le prix. Mais cela ne m'empêche pas d'acheter dans les grandes enseignes » nuance Mikela.
Yesterday's bread, 87-89 Kalidromiou, à Exarchia





 
Skoros

Unique à Athènes depuis 4 ans, le concept de  « Skoros » est celui d'un "magasin solidaire" à but non lucratif. Pas de prix, pas de règles (ou très peu), c'est la devise de cet endroit créé bénévolement par 15 amis. Troquer, donner, venir les mains vides et repartir avec 3 articles maximum c'est possible. Une boite disposée au milieu de la pièce laisse à votre conscience la possibilité d'évaluer le prix de vos produits. « On l'a créé pour critiquer la sur-consommation. On a beaucoup de choses chez nous dont on ne se sert pas et que l'on jette, on voulait éviter ça. C'est un endroit qui permet aux gens de changer d'état d'esprit » 
explique Nancy une des volontaires. Un endroit qui a pour vocation d'être, un peu, un « autre chez soi ».
Skoros, rue Zoodochou Pigis, à Exarchia

Andrea Lebourgeois (www.lepetitjournal.com/athenes) Lundi 4 Novembre 2013
 
 
 
lepetitjournal.com Athènes
Publié le 3 novembre 2013, mis à jour le 4 novembre 2013

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