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Empow’her : le pouvoir aux femmes

Empow'her abidjanEmpow'her abidjan
Écrit par Anaïs Bernadine
Publié le 23 janvier 2020, mis à jour le 23 janvier 2020

Le mardi 21 janvier, a eu lieu la soirée de lancement du programme Women’Act de Empow’her au centre de co-working Assoya dans le quartier de Marcory. Un lancement avec un avenir des plus prometteur.

 

"Tu contiens, mer d’ébène, un éblouissant rêve", voilà comment Charles Baudelaire aurait décrit la soirée de lancement du programme Women’Act. Désir d’autonomie et d’indépendance des femmes participant à ce programme. Il est environ 18h, et dans le centre de Marcory, à l’Assoya, débute doucement la soirée de lancement du projet Women’Act. Un programme de formation et d’accompagnement pour les femmes entrepreneurs en Côte d’Ivoire.

Musique en fond, les spectateurs s’installent un à un dans la salle. Ils sont une quinzaine, autant de femmes que d’hommes. Peu à peu, le calme gagne l’audience. La présentation commence.

Empow’her est une association française implantée au Niger depuis 4 ans et en Côte d’Ivoire depuis 2 ans. Elle aspire à l’autonomisation des femmes dans l’entrepreneuriat. Le projet Women’Act s’est officiellement lancé la semaine dernière. Il se découpe en plusieurs étapes. La première, qui se déroule sur 2 mois, est l’étude de 30 projets portés exclusivement par des femmes. Un jury les analysera et en sélectionnera 15. Ces 15 meilleurs projets prendront forme grâce aux formations et aux accompagnements que leurs créatrices suivront pendant 8 mois. Les 15 autres projets seront redirigés vers d’autres programmes.

La présentation est courte. À peine une trentaine de minutes plus tard, Marie-Ange vient témoigner et présenter son projet, Ti Naturel, qui à vu le jour avec le programme Women’Act. Le témoignage d’anciennes participantes permet de répondre directement aux questions que se posent les futurs entrepreneurs, même si les responsables de Empow’her sont habilités à les conseiller, rien ne vaut l'expérience vécue. C’est un véritable échange d’ancienne élève à futures élèves. En un an, Marie-Ange a pu développer sa start-up de produits locaux. À ce jour, elle a pu exporter aux États-Unis et au Canada.

La réunion prend fin, mais continue de manière informelle autour d’un verre. Les spectateurs se ruent vers le stand improvisé de Marie-Ange. Ils y découvrent les produits bio issus de son projet, épaulé par les formations. Elle explique que c’est bien plus que la création d’une entreprise, c’est un véritable impact social. Elle a pu créer 4 nouveaux emplois, uniquement des femmes. Elle a pu lutter contre la pauvreté. Elle touche donc tout type de clients. Ses productions sont vendues directement en main propre ou dans des points de vente. "Le programme m’a permis d'apprendre les clés et outils nécessaires au développement de mon projet" conclu-t-elle.

Un peu à l’écart des curieux, Sidney Koné est tranquillement assise sur le canapé. C’est une jeune femme de 32 ans qui porte un projet de valorisation et d'autonomisation des femmes africaine et ivoirienne. Son objectif : donner l’indépendance financière aux femmes. Si certains hommes, aux raisonnements parfois archaïques, pourraient lui mettre des bâtons dans les roues ou faire des remarques désobligeantes, elle répond : "pour les hommes aussi c’est compliqué financièrement. Si la femme travaille, c’est un plus pour la famille". Sidney est convaincue que son projet fera parti des 15 meilleurs sélectionnés par le jury, et a pour seul et légitime argument : "j’aime les défis".

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