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Préoccupant : le taux de natalité est en baisse au Vietnam

Il n’y a pas si longtemps encore, fort d’une croissance démographique impressionnante, le Vietnam se targuait d’avoir accueilli son cent-millionième citoyen. Mais qu’en sera-t-il dans quelques décennies ? Si l’on en juge par l’évolution du taux de natalité, il y a gros à parier qu’à la croissance, va succéder la décroissance. C’est du reste l’avis des spécialistes, qui estiment qu’à l’horizon 2100, le Vietnam pourrait retomber sous la barre des 72 millions d’habitants.

Le taux de natalité est en baisse préoccupante au VietnamLe taux de natalité est en baisse préoccupante au Vietnam

Si l’indice de fécondité du Vietnam était encore de 2,1 enfants par femme en 2022, soit tout juste le taux de remplacement (le niveau d’équilibre entre décès et naissances), il est tombé cette année à 1,95.

Pour Mai Trung Son, du ministère de la Santé, même si la baisse du taux de natalité est une tendance que l’on peut observer à l’échelle mondiale, elle est plus rapide et surtout plus frappante au Vietnam.

Une baisse plus rapide au Vietnam qu'ailleurs

Et de fait, les chiffres semblent lui donner raison. Dans les zones urbaines, le taux de natalité est passé, au cours de ces deux dernières années, en dessous du taux de remplacement, qui de 1,7 enfant par femme. Même constat pour les zones rurales, où, il y a quelques années encore, ce taux était tout de même de 2,4 enfants par femme.

Deux régions méridionales, en particulier, affichent des taux de natalité alarmants : Ho Chi Minh-ville et le delta du Mékong, où on en est à 1,5 enfant par femme.

Mais la situation n’est guère plus brillante ailleurs puisque sur tout le pays, seules quatre localités, à savoir Hanoï, Lam Dong, Phu Yen et Binh Dinh, parviennent à se maintenir au taux de remplacement.

Une tendance plus ou moins globale

Cela étant, le Vietnam n’est pas un cas isolé, loin s’en faut, notamment dans la région Asie-Pacifique, où certains pays comme la Corée du Sud, Singapour ou le Japon, enregistrent des taux de fécondité parmi les plus bas au monde.

Ce phénomène a bien évidemment un impact direct, non seulement sur les structures démographiques des pays concernés, mais également sur leurs marchés du travail et, par répercussion, sur l’immigration.

Plusieurs de ces pays ont décidé de prendre des mesures pour tenter d’inverser la tendance. C’est par exemple le cas de la Corée du Sud, où des soutiens financiers sont accordés aux familles ayant plusieurs enfants, ou encore celui de la Hongrie, où les femmes ayant au moins quatre enfants sont exemptées d’impôt sur le revenu.

Quid du Vietnam ? Là encore, le gouvernement a décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Le ministère de la Santé est en train d’élaborer un projet de loi incluant des mesures censées encourager les familles à avoir deux enfants ou plus. Les mesures en question consisteraient en des soutiens financiers accordés dès la naissance du second enfant, voir même en des réductions ou des suppressions de frais de scolarité en maternelle ou en primaire, notamment dans les parcs industriels.

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