Les personnes immunodéprimées ou les seniors pourront bénéficier d’une injection supplémentaire. La Suisse rejoint ainsi d’autres pays, tels qu’Israël, les États-Unis ou encore l’Allemagne.
Les personnes à risques pourront recevoir un booster contre le coronavirus en Suisse. Swissmedic a autorisé mardi l’injection d’un vaccin de rappel au moins six mois après la deuxième dose. Le rappel doit permettre à cette catégorie de personnes, dont font partie les seniors, de continuer à être protégées contre les formes graves de la maladie, indique Swissmedic dans un communiqué. Le booster de Pfizer/BioNTech consistera en une dose similaire aux deux premières (0,3 ml) et celui de Moderna en une demi-dose (0,25 ml).
Les personnes immunodéprimées qui n’ont pas ou peu développé de défenses immunitaires contre le Covid-19 après les deux doses pourront recevoir une troisième injection de même dosage au moins 28 jours après la deuxième dose. Sont concernées par exemple les personnes qui ont subi une greffe d’organes ou celles atteintes d’un cancer, précise Swissmedic.
Les seniors concernés en particulier
Dans un communiqué, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la commission fédérale pour les vaccinations (CFV) recommandent le booster en particulier pour les personnes de plus de 65 ans. La protection vaccinale contre le coronavirus peut diminuer avec le temps dans cette catégorie d’âge.
Sont surtout concernés les résidents dans les EMS et les établissements de soins et les seniors qui souffrent de maladies préexistantes graves. Les cantons se préparent à injecter les premiers vaccins de rappel à partir de la mi-novembre, probablement d’abord dans homes et les maisons de retraite. Ils décideront à partir de quand les personnes concernées pourront s’inscrire.
Booster déjà autorisé ailleurs
La Suisse n’est pas le premier pays à franchir le pas. La propagation de mutations plus contagieuses, comme le variant Delta, a poussé Israël à autoriser l’injection d’une troisième dose dès juillet pour les personnes dotées d’un faible système immunitaire. Le pays a progressivement abaissé l’âge pour recevoir un rappel. Il est fixé à 12 ans depuis fin août.
Les Étas-Unis autorisent la troisième dose pour les patients immunodéprimés depuis mi-août et pour tout le monde depuis fin septembre. En Europe, les personnes à risques peuvent recevoir un booster depuis début septembre, notamment en Allemagne, en France et au Royaume-Uni.
La ville de Pékin a pris une décision similaire il y a quelques jours. Tous ses habitants peuvent se faire injecter un rappel, à quelques mois des JO d’hiver qui auront lieu en février dans la capitale chinoise.
Pas pour tout le monde en Suisse
La CFV indique, elle, que le booster n’est pas autorisé ni recommandé pour toute la population. Les personnes vaccinées qui sont infectées par le Covid-19 ne présentent pas de symptômes ou alors des symptômes légers, l’efficacité étant de plus de 90% après une vaccination complète, rappelle-t-elle.