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Suisse : le Conseil fédéral renonce aux bons de 50 francs

Suisse: le Conseil fédéral renonce aux bons de 50 francsSuisse: le Conseil fédéral renonce aux bons de 50 francs
Écrit par Lepetitjournal Zurich
Publié le 13 octobre 2021, mis à jour le 14 octobre 2021

Le Conseil fédéral a lancé son offensive en trois volets pour accélérer le rythme de vaccination. Après consultation, il a toutefois renoncé mercredi aux bons de 50 francs.

 

Parmi les mesures de l’offensive vaccinale présentée le 1er octobre dernier, le Conseil fédéral renonce aux bons de 50 francs qui devaient récompenser les personnes qui pouvaient convaincre un voisin, un ami ou un membre de la famille de l'utilité de l'injection. Les cantons s'y sont opposés, estimant qu'une récompense financière ne permettait pas de sortir de la crise. Cela fait près de 600 jours que la Suisse a enregistré son premier cas de coronavirus. « C'est normal qu'on pense à toutes les options qui nous permettent de sortir de la crise », a avancé le ministre de la Aanté Alain Berset devant les médias. « Le Conseil fédéral a été un peu surpris de l'opposition à ces bons », a-t-il dit, tout en reconnaissant que l'idée était peu conventionnelle. Certains pays qui nous entourent ont mis en place des offres originales. Leur taux de vaccination est plus élevé qu'en Suisse. Le Portugal a déjà pu lever l'utilisation du pass sanitaire.

Selon les données actuelles, 93% des plus de 65 ans et environ 80% des 18 à 65 ans doivent être vaccinés pour pouvoir lever les mesures. Le taux de vaccination actuel des plus de 18 ans est de 71,2%. « Environ un million de personnes doivent faire le pas pour atteindre ces chiffres, soit quelque 800.000 parmi les 18-65 ans et 100.000 chez les plus de 65 ans », a rappelé Alain Berset. Cela nous permettra d'avoir plus de quiétude pour les mois froids et de lever les mesures. Le Conseil fédéral veut réévaluer la situation lors d'une de ses prochaines séances.

Meilleure information

Afin d'augmenter le taux de vaccination, les indécis ont besoin d'informations fiables. C'est pourquoi le Conseil fédéral, en collaboration avec les cantons, prévoit une semaine nationale de vaccination du 8 au 14 novembre. Personne ne sera forcé à se faire vacciner, a précisé le ministre. Les personnes pourront s'informer sur l'efficacité, la sécurité et les effets secondaires de l'injection. Les risques sanitaires et la possibilité de se faire vacciner seront aussi abordés. Les autorités cantonales et communales organiseront des évènements locaux. De son côté, le gouvernement enverra une lettre à la population pour souligner l'importance de la vaccination. La Confédération prendra en charge les coûts. Une enveloppe de 15,2 millions de francs est prévue, soit « l'équivalent de deux jours de tests », a précisé Alain Berset.

Unités mobiles

Pour atteindre plus facilement les citoyens, des bus de vaccination supplémentaires prendront la route durant plusieurs semaines et s'arrêteront sur la place du village, sur le terrain de foot, devant les écoles ou les discos. La population n'aura ainsi plus à se déplacer et pourra facilement obtenir des informations ou se faire vacciner spontanément. Actuellement, 50 bus sont en circulation.

La Confédération investira 220.000 francs par véhicule, mais jusqu'à un maximum de 38 millions de francs.

Des conseillers pourront être déployés sur l'ensemble de la Suisse pour répondre individuellement aux questions des personnes encore indécises. Ils pourront être contactés via des discussions de groupe, des contacts personnels ou téléphoniques ou la fonction de « chat » individuel sur les réseaux sociaux. La Confédération mettra également à disposition 43 millions pour ces activités de conseil.

Investissement durable

Le montant maximal de cette offensive se montera à 96,2 millions de francs. De l'avis du gouvernement, il s'agit d'un investissement durable comparé aux 50 millions de francs dépensés chaque semaine pour les tests. Par ailleurs, un taux élevé de vaccinés sera bénéfique pour la gastronomie, l'hôtellerie ou les centres de fitness. Il présente aussi des avantages sanitaires. En moyenne, une hospitalisation peut être évitée pour 100 vaccinations et l'occupation d'un lit en soins intensifs pour 250 vaccinations.

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