Les données préliminaires pour l’année indiquent un niveau de mortalité historiquement faible. L’espérance de vie repart aussi à la hausse.
Si l’année se termine sans reprise majeure de l’épidémie, la Suisse aura connu en 2021 le niveau de mortalité « le plus faible jamais enregistré ». C’est le constat du Centre universitaire de médecine Unisanté à Lausanne, qui a analysé les données du premier semestre de l’Office fédéral de la statistique pour l’année 2021.
« Après une augmentation de 9,2% des décès suite aux deux premières vagues, l’étude révèle que la mortalité a diminué d'environ 10,8% par rapport à 2020 », détaille Unisanté dans son communiqué. Mais il ne faut pas pour autant se réjouir trop vite: le premier mois de l’année 2021, en fin de deuxième vague, avait montré des niveaux de mortalité plus élevés, contrairement aux mois suivants. Il reste donc à observer les niveaux de décès ces deux prochains mois, les mêmes où une surmortalité avait été enregistrée en 2020, avant de tirer des conclusions pour l’année 2021 dans son ensemble.
Mais pour l’heure, les signaux sont bons. « 2021 est la deuxième année consécutive sans impact visible de la grippe sur la mortalité et il n’a pas été observé de troisième vague de mortalité liée au Covid », dit Unisanté, qui constate par ailleurs que l’espérance de vie, qui avait connu l’an dernier une baisse importante, a tendance à repartir à la hausse, «un retour aux niveaux observés autour de l’année 2015», dit l’étude. Les hommes ont retrouvé l’espérance de vie perdue en 2020. Les femmes, elles, «ont récupéré deux fois plus que les 6 mois perdus en 2020, atteignant à la fin du premier semestre 2021 une espérance de vie inédite de 86 ans».
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