L'engagement de Didier Queloz "est une manière de nous positionner pour renforcer la place de la recherche suisse et européenne", explique le président de l'EPFZ, Joël Mesot, dans des entretiens publiés vendredi dans Le Temps et la Neue Zürcher Zeitung.

"A Zurich, il y a l'excellence"

Didier Queloz quittera en septembre l’Observatoire de l’Université de Genève. Il partagera son temps de travail entre l'EPFZ et l'Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, où des chercheurs travaillent déjà sur les questions de la vie dans l'Univers, au sein de l'"Initiative for Planetary Science and Life in the Universe".

Didier Queloz prix nobel de physique

Selon la NZZ, l'EPFZ, en collaboration avec l'institution de Cambridge, veut utiliser le nouveau centre pour rassembler les connaissances de divers experts, notamment des physiciens, des chimistes et des spécialistes du domaine de la biologie. L'astronome genevois jouera également un rôle important pour attirer des financements externes pour la recherche, précise Joël Mesot dans la NZZ.

Interrogé par Le Temps, Didier Queloz indique que l'une de ses premières tâches sera de définir un budget pour ce nouveau centre de recherche. Et sur les raisons qui ont motivé sa décision de rejoindre Zurich, il déclare: "A l'EPFZ, il y a l'excellence, le nombre critique de chercheurs, un financement et une volonté stratégique de faire quelque chose de nouveau".

2019, l'heure de gloire

Le prix Nobel de physique 2019 est revenu pour moitié à James Peebles pour des découvertes théoriques en cosmologie physique et pour l'autre moitié conjointement aux Suisses Michel Mayor et Didier Queloz pour la découverte de la première exoplanète.

Les deux chercheurs de l'Université de Genève ont fait en 1995 la première découverte d'une planète en dehors de notre système solaire: une exoplanète orbitant autour d'une étoile de type solaire, 51 Pegasi b. Depuis lors, plus de quatre mille exoplanètes ont été répertoriées.