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Législatives 2024 - Jacques de Causans (Ecologistes): "Représenter un centrisme doux"

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Jacques de Causans, candidat Les Ecologistes avec la Majorité parlementaire pour la 6ème circonscription (Suisse et Liechtenstein), a répondu à nos questions.

jacques de causansjacques de causans
Écrit par Léa Degay
Publié le 24 juin 2024, mis à jour le 24 juin 2024

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis gérant d’entreprise dans le secteur de l’évènementiel et de la préservation du patrimoine. Je suis père de famille de deux enfants. Je représente à ces élections « Les Écologistes avec la Majorité parlementaire » organisées autour de la coalition de différents partis centristes et écologistes associés à la Majorité parlementaire actuelle. Nous ne sommes pas associés au front populaire.

 

Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Pour apporter ma contribution à une alternative au centre, renforcer la culture démocratique du Parlement. Il me semble que si les débats ont lieu au sein du Parlement, qu’il y aura moins de nécessité d’invectives dans les rues ou dans les médias. Le Parlement français doit être respecté, ses parlementaires aussi.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ? 

J’ai de la famille en Suisse et ai vécu quelques années d’expatriation. Actuellement, je travaille avec de nombreux clients de Suisse, d’Allemagne et du Luxembourg. Je suis passionné de parapente et de randonnées. La Suisse possède des atouts naturels incomparables, je l’apprécie pour sa nature époustouflante, ses paysages. J’espère que cet environnement rendra sensible les électeurs à la cause de l’écologie.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

J’ai vécu à l’étranger et possède une grande partie de ma famille à l’étranger. J’ai une expérience qui est davantage entrepreneuriale en termes d’expatriation et donc le prisme d’où je perçois l’expatriation sera davantage économique par définition.  Je souhaite être donc un soutien aux synergies économiques, accompagner les entrepreneurs français à l’étranger, les familles et la reconnaissance automatique des diplômes et des compétences mais aussi préserver le patrimoine historique, les paysages naturels, les traditions culturelles locales.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Je le perçois comme un grand mandat représentatif qui doit être traité avec respect. Les députés doivent aussi être à la hauteur des attentes qui sont placées en eux. Je souhaite être un député digne de ses électeurs afin de représenter leur volonté. Je suis assez inquiet de ce qui se passe actuellement au sein du Parlement. Il me semble que la culture du débat s’est perdue et que trop de lois ont été passées dans le cadre d’un processus trop vertical et peu respectueux des temps nécessaires à la maturation de l’opinion. J’ai choisi comme suppléante Gaëlle Petit qui est AESH au sein de l’Éducation nationale. C’est une personne qui s’occupe des enfants en situation de handicap dans les classes et qui a une vision claire de la réalité de nos écoles publiques en France. Si je suis élu, j’engagerai un collaborateur parlementaire en Suisse, un autre au Liechtenstein, un autre à Paris : à la suite de mes mailings, j’ai déjà reçu plusieurs CV. Je souhaite donner leur chance pour au moins l’un des postes à des mères de famille expatriées issues de la vie civile qui peinent à se réinsérer dans le monde du travail après une pause maternité ou d’autres raisons.  

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

La Suisse et le Liechtenstein sont dans des situations juridiques différentes vis-à-vis de l’Union européenne ou de l’euro. Le défi des Français de la circonscription sera lié de toute manière à l’évolution du sous-continent ainsi qu’aux évolutions du dérèglement climatique générateur de catastrophes naturelles à la chaîne et que bientôt les assureurs n’auront plus les moyens d’indemniser. Je suis centriste associé à un groupe écologiste favorable à l’usage de la science notamment pour la détection des incendies. La question n’est plus « si » à ce stade, il s’agit de se préparer en amont (pour une fois) au moins à l’échelle de la France. A côté des grands enjeux économiques, numériques et géopolitiques, il ne faut surtout pas occulter cette menace que l’on ne veut pas regarder en face et dont l’on voit déjà les effets avec les grandes inondations et incendies qui sont les deux faces de la même pièce de monnaie. Je souhaite agir en faveur de la biodiversité et de la préservation de la nature sans laquelle l’être ne peut penser correctement sa place dans le monde.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

J’ai accepté de représenter un centrisme doux, celui du consensus, qui permet d’envisager des coalitions larges tout en garantissant un positionnement politique viable pour l’économie, le tourisme, les droits humains. Ma campagne - compte tenu des délais est principalement numérique, nous avons dû envoyer nos documents de campagne dans les 48 heures tant cette dissolution fut brutale et rapide. Les gens n’ont pas le temps de s’organiser, n’ont le temps de rien relire, j’espère que les électeurs seront compréhensifs. Je m’intéresse à l’agriculture et je suis très impressionnée par le modèle suisse de préservation de l’emploi et de la production dans le secteur. Je suis aussi féru d’art et de culture. Si je suis élu, je ne devrais mon élection qu’au choix des électeurs, ce qui me rendra libre des contingences partisanes. Je ferai donc en sorte de mettre à l’agenda les préoccupations des Français à l’étranger de ma circonscription de façon la plus régulière possible.  

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Remettre sur pied la démocratie parlementaire malmenée depuis 7 ans déjà par un exécutif qui pense pouvoir se passer de parlementaires qui réfléchissent et qui débattent ou par certains parlementaires qui ont transformé l’Assemblée nationale en véritable cirque. Cette dissolution doit être une chance pour obtenir un parlement qui remplit son rôle au lieu d’être une chambre d’enregistrement ou le lieu des règlements de compte mesquins. Il faudra donc travailler au-delà des étiquettes politiques.

En termes d’action, je tâcherai de me focaliser sur les conventions fiscales, de sécurité sociale, les coûts de l’éducation à l’étranger, les frais interbancaires, la gestion des crises migratoires et l’anticipation des crises sociales, sanitaires et environnementales dans le respect des libertés humaines. Plus jamais je ne souhaite que les libertés publiques ne soient sacrifiées en quelques minutes. Je suis déjà très circonspect face au délai laissé pour faire campagne dans le cadre de ces élections anticipées juste avant les jeux olympiques surtout quand on voit le risque de déstabilisation engendré et de décrochage y compris sur les marchés financiers selon les résultats. A mon sens, les électeurs doivent se sentir libres de voter au premier tour pour les alternatives centristes s’ils le souhaitent.

 

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