Après avoir passé plusieurs mois sans y mettre les pieds, la surprise est belle lors d’une longue visite, un dimanche matin, à Zoolandia, le parc zoologique et botanique de Brazzaville.
Un parc qui a une longue histoire
Le parc a été créé en 1952, et il occupe aujourd'hui une surface boisée de 26 hectares en plein centre ville. C’était à l’origine l’un des plus grands zoo d’Afrique, qui servait surtout de lieu de transit pour les animaux qui partaient rejoindre des ménageries ou des jardins animaliers à travers le monde.
Après l’indépendance, dans les années 60, il est devenu un vrai lieu d’accueil et d’exhibition pour les animaux capturés dans tout le pays. Il s’est développé au fil des années.
Avant la guerre de 1997, il comptait 128 pensionnaires représentant 30 espèces d’animaux. En octobre 1997, quand le calme est revenu, il ne restait qu’un seul rescapé, un cercopithèque de Brazza.
La renaissance
Il s’est alors dégradé pendant des années, jusqu’en 2019, lorsque l’équipe de Zoolandia - son nouveau nom - a repris les choses en main, sous le contrôle de la Direction Générale de l’Economie Forestière au Ministère des Eaux et Forêts.
Le changement s’est réalisé doucement au début, avec la réhabilitation des clôtures, la reconstruction ou la rénovation de bâtiments vétustes, puis s’est accéléré avec l’introduction d’une cinquantaine d’espèces de plantes.
C’est ce qui est le plus visible : des fleurs, des arbustes, des arbres entretenus qui se multiplient partout, dans un espace structuré et agréable, autour des clairières et au milieu des carrés botaniques à thème.
La liste des espèces introduites au sein de ce qui reste une des rares surfaces de forêt naturelle de Brazzaville est bien longue.
Un restaurant agréable, des activités ludiques et sportives, des jeux divers sont venus agrémenter les lieux, et la tyrolienne attire de nombreux amateurs, même les plus petits…
De nouveaux animaux, au fil du temps
Le repeuplement animal se déroule également depuis plusieurs années. Et c’est ce qui augmente naturellement l’attraction de ce parc qui reçoit des centaines de visiteurs chaque jour. Les animaux ont quitté leurs cages vétustes et se retrouvent aujourd’hui dans des enclos rénovés, la plupart vivant en semi-liberté dans de vastes espaces. Une trentaine d’espèces y sont maintenant visibles.
De nombreux primates, dont le mandrill, les cercopithèques, le mangabey agile amusent les enfants. Les crocodiles du Nil, bien qu’endormis, leur font un peu peur. Les oiseaux voltigent dans leurs grandes volières, le paon se pavane sous le regard des perroquets et des pygargues vocifer, ces grands oiseaux à la tête blanche et au cri typique. Les ânes s'avancent doucement vers la clôture pour s’approcher des visiteurs.
Ce qui attire le plus aujourd’hui, ce sont les autruches d’Afrique récemment arrivées. Ces énormes oiseaux sont impressionnants, du haut de leurs deux mètres. Des oiseaux qui ne volent pas. Mais qui remuent leur truc en plumes avec entrain.
Les seuls intrus dont on se passerait bien, ce sont les « fourous », moucherons dont la piqûre est douloureuse pendant plusieurs heures…