Cette semaine, se tiendra la journée internationale de l’Afrique. A ce titre, nous avons demandé à de talentueuses littéraires, d’origine sénégalaises ou nées au Sénégal, tout âge confondu, de participer via des nouvelles et poèmes à l’expression de la beauté de l’Afrique.
Focus sur Mayalla Dabo
Mayalla, Amélie Ba, Dabo a 18 ans. Son nom en Wolof se lit Mayouyallah et signifie "Cadeau de Dieu".
Mayalla est d'origine Sénégalaise et également Franco Sénégalaise. Elle a vécu les 15 premières années de sa vie au Sénégal. Elle est désormais établie en France et ce depuis juillet 2015.
Elle étudie à la faculté catholique de Lyon, en première année de Droit.
C'est une jeune femme terriblement ambitieuse et chaque jour elle se réveille avec un nouveau dessein en tête.
Aujourd'hui, le grand projet de sa vie c'est de travailler dans l'Administration Sénégalaise et ce dans les plus hautes fonctions.
Son grand-père était peintre et il lui a légué cette passion pour l'art.
Mayalla a commencé à écrire à l'âge de 15 ans. Pour elle, la poésie est une éponge qui peut absorber ses émotions les plus fortes.
Sa personnalité très visuelle a développé chez elle l'habitude de s'exprimer en métaphore. La poésie est donc une manière pour elle de véhiculer ses pensées sans filtre et de mettre des mots sur les images présentes dans sa tête. Tout l'inspire. Selon Mayalla, la nature est remplie de beauté et tout peut être source de poésie. Avant qu'elle de s'en rende réellement compte, la poésie est devenue sa passion. Elle s'est mise à écrire sur tout.
En vivant au Sénégal, elle a apprit à aimer le continent Africain : Sa différence, sa culture, sa population.
Elle ne peut pas réellement l'expliquer mais elle nourrit un amour inconditionnel pour l'Afrique. Elle s'y sent chez elle et rien ne pourra jamais remplacer ce sentiment.
Mayalla souhaite à l'Afrique de "s'élever, de retrouver sa beauté et d'être élégante".
Nous vous laissons apprécier son poème inédit "L'Afrique" qu’elle a accepté de bien vouloir écrire pour notre journal dans le cadre de la journée mondiale de l’Afrique, le 25 mai 2018.
L’Afrique
L’Afrique porte une tunique difforme
Qui l’écrase et lui dérobe ses formes
Un habit peint de ses peurs
De sangs, de peines et de douleurs
Un tissu non reconnu de l’histoire
Des fils tissés à l’ombre de la gloire
Une tenue porteuse d’échec et de tares
Sous laquelle demeure une beauté meurtrie
Elle effraie, marque et surprend
Porte en elle les secrets du commencement
Les mystères de l’évolution
Les premiers pas de la création
Une beauté teintée d’éloquence
L’Art d’une œuvre immense
Celle de l’humanité.
L’Afrique porte une tunique difforme
Mais le temps le lui arrache dans une danse légère
Il laisse entrevoir la beauté de ses formes
Et lui rend sa pantoufle de verre
Aux douze coups de la vie.
Mayalla DABO