Les journaux polonais reviennent largement sur le rejet par la Pologne de la date de 2050 pour atteindre la neutralité carbone dans l’UE. Trois autres pays se sont également opposés à l’accord, la Hongrie, la République tchèque et l’Estonie. Ce principe suppose de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que le pays ne peut en absorber grâce notamment à ses sols et ses forêts.
Après ce résultat, le Premier ministre polonais s’est félicité du fait que « les intérêts des entrepreneurs et des compatriotes polonais ont été défendus ». Il a expliqué qu'il ne voulait pas que « les entrepreneurs polonais subissent des coûts hors de proportion avec leur consommation d'énergie et les émissions de CO2 qu'elle entraîne » et qu’il souhaitait « donner plus de temps pour trouver un compromis ». Selon Michal Kurtyka, vice-ministre de l’environnement, cité par le quotidien Dziennik Gazeta Prawna, « nos partenaires européens connaissaient notre position avant le sommet » et le refus « ne signifie pas un blocage des plans ambitieux mais une nécessité de disposer de plus de temps et de moyens pour que la Pologne s’adapte aux changements ». Il a également souligné que la Pologne souhaitait discuter d’une politique climatique plus ambitieuse avec la nouvelle Commission Européenne. Pour Gazeta Wyborcza et Dziennik Gazeta Prawna, ce veto affaiblira la position polonaise lors des discussions du futur budget européen et les nominations à la tête des institutions européennes. Rzeczpospolita relativise les réactions des partenaires occidentaux de la Pologne : « même le président français a accepté calmement cet échec en estimant que c’était un succès quand même ».