

L’ancien Président polonais, Aleksander Kwaśniewski, explique dans une interview pour Gazeta Wyborcza que le parti au pouvoir (PiS) a deux possibilités : « Il peut montrer qu’il s’entend avec la Commission européenne et qu’il n’est pas un parti anti-européen ou bien déclarer : "Non, Bruxelles ne peut pas nous dire ce que nous devons faire", et attiser un conflit déjà aigu ». Cependant le choix du deuxième scénario serait, selon lui, très risqué car les prochaines élections européennes se limiteraient alors à un vote pour ou contre les forces pro-européennes et dans ce cas-là le PiS perdrait. Il fait remarquer également que le deuxième scénario serait plus favorable à l’opposition mais fatal pour la Pologne elle-même. Enfin, il lance un appel au Président Duda et au PiS pour trouver un compromis avec la Commission européenne, accepter la décision de la Cour de Justice de l’UE, changer les lois nécessaires et « digérer » le retour des juges de la Cour suprême partis à la retraite et de la présidente Gersdorf.
