Fatiguée par les dérives autoritaires du gouvernement, l’opposition a organisé samedi dernier une « Marche pour la Liberté » ayant réuni plusieurs milliers de personnes (50 000 selon la mairie de Varsovie, bien que la police pense ce nombre exagéré). Emmené par les partis de l’opposition Plateforme Civique et Nowoczesna, le cortège a circulé dans le centre-ville de Varsovie en brandissant des drapeaux arc-en-ciel et européens. Des slogans tels que « Liberté, égalité et démocratie », ainsi que « Ensemble le poing levé, nous ferons tomber la dictature » ont également été entonnés.
« Nous lutterons pour la liberté, la dignité, la démocratie et la présence de la Pologne dans l’Union Européenne, a déclaré le leader de la PO Grzegorz Schetyna devant les manifestants. Nous nous battons pour ce qui est essentiel : la constitution, l’indépendance du Tribunal Constitutionnel et des cours de justice, les élections libres. » L’homme d’Etat de 55 ans a également affirmé que les Polonais présents dans les rues de Varsovie pour manifester montraient que « la fin du PiS est proche. »
A la tête du Nowoczesna, Katarzyna Lubnauer a de son côté affirmé que l’opposition remporterait les quatre prochaines élections (locales, européennes, législatives et présidentielles), comprises entre la fin d’année 2018 et la fin d’année 2020.
A noter également le soutien de la manifestation à la lutte des familles de personnes handicapées pour l’obtention d’une aide sociale. Depuis le 18 avril dernier, des contestataires occupent ainsi un couloir du parlement polonais en vue d’obtenir une bourse de 500 PLN mensuels (120 euros) afin de couvrir les frais de rééducation des personnes handicapées.
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