Édition internationale

MACRON / POUTINE - Les échos dans la presse polonaise

Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 7 janvier 2018

La plupart des journaux rendaient compte hier de la rencontre entre les présidents Macron et Poutine qui s'est tenue lundi au château de Versailles. Officiellement, cette visite a été programmée pour célébrer l'inauguration d'une exposition sur la visite, trois siècles plus tôt, du tsar de Russie en France. Toutefois, selon Gazeta Wyborcza, l'objectif réel était, pour Poutine, de surmonter l'isolement dans lequel le Kremlin se trouve depuis l'annexion de la Crimée et, pour Macron, de renforcer sa position sur la scène internationale. 

Rzeczpospolita  remarque que le nouveau président français ne s'est pas laissé intimider par le président russe. En menant « un dialogue exigeant », il lui a présenté sa vision des futures relations bilatérales et a profité de l'occasion pour l'exhorter à respecter les droits de l'Homme, la liberté des médias, des organisations non gouvernementales et des minorités sexuelles en Tchétchénie. Il a abordé le sujet d'une coopération franco-russe en Syrie et en Ukraine fondée sur des conditions bien définies tout en soulignant qu'aucun problème important dans le monde ne pouvait être résolu « sans la participation de la Russie ».

Cité par Rzeczpospolita, Thomas Pellerin-Carlin de l'Institut Jacques Delors constate que la France a saisi l'occasion de devenir un intermédiaire entre la Russie et l'Europe et de permettre à la Russie de sortir de l'isolement.

Selon le commentateur de Gazeta Wyborcza, la visite du président russe en France a montré qu' « il n'y a pas eu de chimie entre les deux chefs d'Etat ». Macron a démontré à Poutine son intransigeance sur le conflit en Ukraine et a laissé comprendre que Moscou ne devait pas compter sur la levée des sanctions économiques tant qu'elle ne favoriserait pas le processus de la paix. Paris veut non seulement réactiver les discussions en format Normandie mais aussi accorder un rôle plus actif à l'OSCE dans ce processus, ce à quoi s'oppose la Russie.

 

La Rédaction (lepetitjournal.com/Varsovie) - Mercredi 31 mai 2017

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Publié le 30 mai 2017, mis à jour le 7 janvier 2018
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