Dans un entretien pour Dziennik Gazeta Prawna (Une), le président Duda dément les rumeurs médiatiques sur la dégradation des relations polono-américaines qui seraient gelées à cause de la loi sur l’IPN. Le président qualifie ces révélations de « fake news » et rappelle que le chef de son cabinet, Krzysztof Szczerski, vient de participer à Washington à une série de rencontres avec des représentants de la Maison Blanche.
Il défend par ailleurs la loi sur l’IPN qui « lutte contre la diffamation de la Pologne ». « S’il est possible de poursuivre la négation de la Shoah, pourquoi ne pourrions-nous pas pénaliser la diffamation de la Pologne ou de la nation polonaise ? », argumente-t-il. « Personne ne nous dictera ce que nous devons faire. C’est une question de souveraineté », dit-il. Andrzej Duda reconnait cependant que le moment de l’adoption de la loi a été mal choisi et que le pouvoir a été surpris de la réaction israélienne.
Interrogé si cette question ravive l’antisémitisme en Pologne, le président Duda répond que l’antisémitisme le dégoûte et qu’il regrette vivement que cette situation ait alimenté des attitudes antisémites qui devraient être poursuivies.
Abordant la question des commémorations de mars 1968, il explique qu’il a en effet demandé pardon aux expulsés mais comme la Pologne d’aujourd’hui n’est pas responsable des actions antisémites des autorités communistes il n’a pas pu utiliser les mots « excusez-nous ».