Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

EDENRED – Rencontre avec Jacques Stern, Président Directeur Général

Écrit par Lepetitjournal.com Varsovie
Publié le 4 novembre 2013, mis à jour le 6 janvier 2018

 

A chaque société un programme d'avantages aux salariés « sur-mesure »

LePetitJournal.com/varsovie : Les dernières années ont été difficiles pour les salariés dans de nombreux pays. Quel en a été l'impact sur le marché des avantages aux salariésc'est à dire sur le marché des prestations sociales non salariales ? 

Jacques Stern : Dans ce contexte économique difficile, les entreprises du monde entier, notamment en Europe, cherchent à faire des économies sur la masse salariale. Cela passe par des départs, moins ou pas de recrutement et une limitation des augmentations de salaires. En revanche, elles doivent garder motivés les employés qui restent et cela passe par dans la plus part des cas une augmentation du pouvoir d'achat. C'est donc paradoxal mais la crise actuelle renforce l'attractivité de nos solutions qui offrent un cadre fiscal avantageux. 

Le Groupe Edenred se porte bien. Au niveau mondial, nous avons une croissance d'environ 10% par an alors qu'en Europe cette progression est plus modeste, de 3 à 4%.

Quels sont les avantages les plus plébiscités dans ce temps difficiles ? 

Les avantages les plus prisés sont ceux liés aux besoins de base, à savoir l'alimentaire, comme les primes repas ou les primes alimentation. Même en Allemagne, qui est pourtant un pays riche où la crise est relativement modérée, les avantages non salariaux les plus attractifs sont les bons d'achat alimentaires et essence. L'Etat a mis en place un avantage fiscal autour de ces bons pour soutenir la consommation et notamment celle des personnes ayant les revenus les plus modestes. 

Pourquoi les entreprises n'augmentent pas tout simplement les rémunérations de leurs salariés ?

C'est simple. Premièrement les solutions permettant d'administrer les avantages aux salariés ont un cadre fiscal avantageux. Cela coûte donc moins cher à une entreprise qu'une augmentation de salaire. C'est également plus avantageux fiscalement pour l'employé qui aura donc un pouvoir d'achat supérieur. Et si les Etats accordent ces avantages fiscaux, c'est principalement pour soutenir la consommation et limiter l'économie souterraine. Enfin, il y a un fort effet de perception. Nos solutions matérialisent cet avantage accordé par l'employeur. Les études que nous menons régulièrement, montrent que ces avantages sont plébiscités et qu'ils augmentent la motivation et la fidélité des salariés. 

A votre avis, pouvons-nous effectuer une liste des avantages les plus appréciés dans le monde ?

C'est difficile à dire parce que c'est un domaine très local. Tout dépend des habitudes de consommation, des revenus de la société et de la tradition culturelle de chaque pays. A titre d'exemple, en Grande-Bretagne, les pauses déjeuner ne sont pas très pratiquées. Les salariés britaniques ne prennent que 10 minutes de pause pour grignoter au bureau. Il n'est donc pas intéressant pour les sociétés de subventionner les déjeuners. En revanche, elles proposent des solutions permettant aux parents de payer la garde des enfants, c'est ce qu'on appelle le ChildCare.

Maintenant si nous prenons le cas de la France ou de l'Italie,  les pauses déjeuner durent de 30 à 45 minutes, c'est une vraie tradition. Dans ce cas les Tickets Restaurant sont les avantages les plus appréciés. 

Mais en général, les avantages les plus populaires sont les titres repas ou alimentaires qui représentent près de 90 % de tout le marché.

En Pologne aussi ?

En Pologne la situation est différente. La grande majorité des entreprises financent les avantages aux salariés via le Fond Social. Celui-ci permet ensuite de supporter les employés pour leurs activités sportives et culturelles, pour leurs vacances ou simplement pour leur faire un cadeau à Noël ou à Pâques. Le Fond Social représente 60% du marché. Le reste, c'est la prime repas qui d'ailleurs progresse rapidement, notamment dans les grandes villes.

Combien vaut le marché mondial des avantages sociaux ?

Nous n'avons pas de données précises mais la totalité des prestations sociales non salariales représente de 5 à 15 % de la masse salariale des entreprises. Dans les pays développés cela représente plutôt 5 % tandis que dans les pays émergents c'est plus 15 %. Ceci s'explique par les bons alimentaires qui sont utilisés par toute la famille dans les super et hyper marchés, c'est le cas notamment en Amérique Latine

Quels sont changements récents que vous avez pu constater sur ce marché ?

C'est surtout la forme du produit qui change. Nous passons du papier à la carte électronique. Cela permet de baisser les coûts administratifs et faciliter la logistique. L'utilisateur se sent également plus en sécurité grâce à cette forme électronique. 

Le digital nous permet d'enrichir notre offre en lançant de nouvelles solutions ? par exemple en Pologne nous avons lancé une carte cadeau pour enfants permettant de remplacer les cadeaux physiques, très compliqués à organiser et pas toujours au goût des parents et des enfants. Nous avons aussi lancé une carte sport & culture qui est très démocratique car elle respecte les souhaits des employés. Enfin le digital nous permet de lancer des services à valeur ajoutée comme des applications mobile.

Aux Etas- Unis, nous avons récemment lancé un nouveau programme Nutrisavings qui encourage les salariés à acheter des produits sains.

Dans quelle direction se développera le marché des avantages ?

C'est difficile à estimer car comme je l'ai mentionné, tout dépend du contexte local. Il me semble néanmoins que nous allons vers une personnalisation de nos services ? du sur-mesure pour nos clients. Nous allons aussi vers plus de flexibilité pour les employés. Pouvoir choisir ses avantages en fonction de ses besoins via un portail web ou une application mobile. Et le digital nous le permet.

Edenred ? mardi 5 novembre 2013

 

 

 

 

EDENRED ? leader mondial des avantages aux salariés et solutions de motivation. Pour toute information sur nos solutions innovantes, contactez nous

© Gilles Rolle

 

 

 

 

 

lepetitjournal.com varsovie
Publié le 4 novembre 2013, mis à jour le 6 janvier 2018