Rzeczpospolita et Gazeta Wyborcza notent l’essentiel du discours prononcé mercredi à Strasbourg par Jean-Claude Juncker. Les quotidiens remarquent qu’il propose de poursuivre l’intégration (ministre des Finances et de l’Economie commun, budget à part pour la zone euro) mais évite l’Europe à plusieurs vitesses car le ministre ne serait en fait que commissaire et le budget de la zone euro ferait partie du budget européen.
Sans la citer nommément, M. Juncker s’est référé à la Pologne en rappelant que le respect de l’Etat de droit était l’un des piliers de l’UE, et des juridictions indépendantes son garant. Il a appelé à admettre la Roumanie et la Bulgarie dans l’espace Schengen et à réduire la concurrence sur le marché commun des travailleurs provenant de l’Europe centrale et orientale.
Selon Rzeczpospolita, le discours de M. Juncker qui ne se réfère pas directement au conflit Bruxelles-Varsovie, montre que l’Europe ne veut pas de guerre avec la Pologne. « Il faut espérer que le gouvernement PiS le comprendra comme un signal pour chercher à apaiser tous ses conflits avec la Commission européenne, et se concentrera sur la défense de nos intérêts les plus importants », écrit Rzeczpospolita. Gazeta Wyborcza reprend pour sa part la déclaration de M. Juncker sur l’euro qui devrait devenir la seule monnaie européenne. Les Etats qui voudraient l’adopter devraient obtenir une aide de l’UE pour le faire. Le journal note en outre que dans un entretien que le président de la Commission européenne lui a accordé juste après avoir prononcé son discours, il s’est dit préoccupé « de la division allant s’approfondissant entre l’Ouest et l’Europe centrale ».
La Rédaction (lepetitjournal.com/Varsovie) - Vendredi 15 septembre 2017







