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Un musicien chilien sort un album en duo avec une Varsovienne

Le duo 9ToEarthLe duo 9ToEarth
Écrit par Cédric Tavernier
Publié le 4 mai 2020, mis à jour le 18 février 2021

« Kogarashi Tales », tel est le nom du premier EP du duo 9ToEarth, composé de la chanteuse polonaise Kika Stepa et du jeune compositeur-arrangeur chilien Nicolas Estany. Connu sous le pseudonyme de Visonia, ce dernier a débarqué à Varsovie il y a 2 ans et demi. Découvrez son histoire et ses projets !

 

lepetitjournal.com : Quand et comment êtes-vous arrivé à Varsovie ?

Visonia : Originaire de Santiago, j’ai rejoint la capitale polonaise en décembre 2017 par amour pour une fille rencontrée sur Internet. Malheureusement, notre relation n’a pas duré… Mais j’ai choisi de rester en Pologne pour y faire ma musique électronique alternative. En effet, je me suis rendu compte que la plupart des gens qui écoutent et achètent mes titres sur le web viennent d’Europe. Donc je me suis dit que c’était utile que je reste ici pour tenter de percer. Et pour subvenir à mes besoins, j’ai trouvé un emploi de data analyst au sein de l’entreprise internationale de conseil et de technologies Accenture.

Visiona

 

lepetitjournal.com : Comment le duo 9ToEarth a vu le jour ?

Visonia : Après avoir sorti sept disques en solo au Chili, j’avais envie de profiter d’être en Europe pour tester d’autres expériences. J’ai rencontré la chanteuse Kika Stepa grâce à une connaissance commune et nous avons formé notre duo en 2019. Cette artiste incroyable partage sa vie entre la Pologne et l’Angleterre, plus précisément à Londres. C’est une vraie passionnée qui fait de la peinture, de la sculpture,…

 

lepetitjournal.com : Qu’est-ce qui vous plaît dans la musique ?

Visonia : Ce que j’apprécie, c’est de laisser libre cours à mon imagination. À chaque fois que je compose, j’ai l’impression de concevoir des dialogues, ou encore d’imaginer de nouveaux paysages sonores. Quand je fais de la musique, je ne pense pas aux notes qui viennent. Ce sont plutôt des informations qui arrivent jusqu’à moi et que j’exprime avec des sons.

 

lepetitjournal.com : Comment travaillez-vous ?

Visonia : Tout se fait depuis chez moi où j’ai pu installer un studio dans ma chambre à coucher. J’aime enregistrer la journée car la vitalité est forte. Mais le soir c’est bien aussi, parce qu’il y a plus de mysticité et ça donne des couleurs différentes à mon travail. Par ailleurs, j’ai toujours un papier et un crayon avec moi. Comme ça, si j’ai une idée quand je suis dans la rue, dans les transports ou au supermarché, je peux immédiatement la noter.

 

lepetitjournal.com : Pourquoi créer est si important pour vous ?

Visonia : C’est indispensable à ma vie ! Si je ne crée pas, je meurs… J’en ai besoin, sinon je me sens mal et angoissé. Nous sommes tous sur cette planète pour accomplir une mission. Moi je suis né pour créer, c’est plus fort que moi ! Et les Hommes ont toujours eu besoin d’artistes pour adoucir un peu leur quotidien.

 

lepetitjournal.com : Quels musiciens ont été des modèles pour vous ?

Visonia : J’ai été inspiré par de nombreux artistes qui font de la musique électronique alternative, mais je ne suis pas certain que vous les connaissiez (rires). Sinon, j'adore Dead Can Dance, le légendaire duo qui mêle romantisme et sons du monde. Je me reconnais également beaucoup dans Björk qui propose quelque chose d’impossible à définir et qui n’est pas conventionnel. Elle est à la fois sans limite et fidèle à son monde intérieur. Elle expérimente, cherche des choses et ne se contente pas de faire toujours pareil. Enfin, j’admire le Belge Jacques Brel, roi de l’interprétation, qui donnait tout pour son public.

 

lepetitjournal.com : Rêvez-vous d’être très célèbre ?

Visonia : Non, pas forcément ! Mon rêve est surtout d’être heureux. Je sais que cela peut paraître cliché de dire ça, mais c’est la vérité. J’ai envie de pouvoir vivre de mon art, de mes créations. Et si cela peut apporter du bonheur à certains, alors c’est super. Bien entendu, je souhaite que ma musique soit partagée par le plus grand nombre de personnes.

 

lepetitjournal.com : Que pensez-vous de Varsovie ?

Visonia : Je me sens vraiment bien ici, en particulier au printemps et en été. L’hiver, c’est plus difficile à cause du froid (rires) ! Il s’agit d’une ville que j’affectionne, elle est belle, propre et très verte car elle compte de nombreux parcs. Cette capitale mérite absolument qu’on prenne le temps de la découvrir et de la connaître.

 

lepetitjournal.com : Avez-vous des projets dont vous ne nous avez pas encore parlé ?

Visonia : Oui ! Je suis en train de terminer mon premier livre qui est un récit initiatique. J’espère que je pourrais le faire publier. En fait, j’écris depuis mon plus jeune âge. En attendant, vous pouvez retrouver les deux premiers singles de notre EP « Kogarashi Tales » sur YouTube, sur Spotify ou sur Instagram.