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FEMMES ENTREPRENEUSES (1): Géraldine et la médecine chinoise

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Écrit par Pauline Papacaloduca
Publié le 18 octobre 2018, mis à jour le 28 octobre 2018

Qu’elles soient françaises ou polonaises francophones, elles ont choisi de donner une nouvelle orientation à leur carrière. Lepetitjournal.com/Varsovie vous dresse le portrait de ces femmes qui ont su donner une nouvelle impulsion à leur vie professionnelle. Le premier article de cette série retrace le parcours de Géraldine Chouin qui, suite à son départ en expatriation, a opéré un virage professionnel. Après 4 années d’études, elle vient de terminer sa formation de médecine traditionnelle chinoise.

Géraldine, 48 ans, mère de 2 adolescentes de 14 et 17 ans s'est installée à Varsovie il y a 5 ans, en juillet 2013. Conjointe d’expat', elle découvre la vie d'expatriée pour la première fois. Possédant une licence en commerce international, elle a toujours travaillé dans le domaine du transit international pour des sociétés telles que DHL, UPS ou bien encore chez le transitaire SAGA, où elle s'occupait du transport des containers maritimes ou aériens. Pendant ses dernières années professionnelles avant de partir en Pologne, elle était en charge du développement et du trafic entre la France et les Etats-Unis.

 

La 1ère expatriation et la découverte de la vie de femme au foyer

En arrivant en Pologne, se pose la question de la reprise d’une activité professionnelle. Ne parlant pas polonais, Géraldine pense tout d'abord à apprendre cette langue afin de pouvoir chercher un emploi. Après plusieurs cours, une évidence s'impose, le polonais n'est pas une langue facile à maitriser et atteindre un niveau qui permettrait de travailler s’avère être un travail de longue haleine. De plus, estimant ne pas pouvoir apporter de valeur ajoutée sur le marché professionnel polonais puisque ses compétences consistent principalement en une bonne connaissance des marchés français et américain, la perspective de la reprise de son métier en Pologne apparaît alors impossible. Pendant sa première année à Varsovie, elle découvre la vie de femme au foyer et alterne entre sorties culturelles, « déjeuners avec les copines », courses, lessives et préparation des repas. Mais elle se rend vite compte que ce mode de vie ne la satisfait pas. Elle cherche alors une formation en France, à Paris plus précisément et dispensée le week-end de préférence.

 

La formation, un moyen de reprendre une activité

Géraldine estime que ce n'est pas judicieux de se réorienter dans le milieu de l'entreprise à ce stade de sa vie professionnelle . Elle cherche alors un domaine qui lui permettrait de travailler à son compte et qui pourrait être exportable dans n'importe quel pays. Après réflexion et prête à reprendre des études elle  prend le parti de changer de voie. Son choix se porte sur une formation en médecine chinoise qui se déroule en 4 ans, à Paris et qui comprend entre autres, de la diététique chinoise, de l'acupuncture et de la manipulation corporelle. Le plus dur, nous confie t-elle, c'est de rester une journée entière concentrée sur une chaise, « on n’a plus l'habitude, la capacité de mémorisation n'est pas aussi bonne qu'avant ». La médecine chinoise est un domaine compliqué puisqu'il faut maîtriser l'anatomie humaine, les points d'acupuncture et, difficulté suprême, de nombreux termes sont en chinois, ce qui ne facilite pas l'apprentissage ! Néanmoins, elle garde un très bon souvenir de ces 4 années de formation. Les allers-retours n'ont pas été une contrainte, bien au contraire, "c'est sympa de revoir ses amis, de retourner dans ses magasins fétiches comme Monoprix par exemple" ! Comme une re-connexion en somme avec la vraie vie parce que quand on est en expat, on est un peu comme dans une bulle", nous livre-t-elle, "on est dans un cercle fermé duquel il est parfois agréable de sortir ».

Son conseil à donner aux personnes intéressées par cette discipline, c’est de prendre en compte le temps et l'investissement exigés par cette formation. Ils étaient 80 dans la promotion à la rentrée, et il ne restait plus que 20 personnes à l'issue des 4 ans. Malgré tout, cela vaut le coup, que ce soit pour une pratique future ou tout simplement pour son bien-être personnel et celui des autres.

Pauline Papacaloduca
Publié le 18 octobre 2018, mis à jour le 28 octobre 2018