Chaque vendredi, découvrez les origines d'un mot rigolo et son équivalent espagnol en partenariat avec l'Alliance Française de Madrid. Cette semaine : Un maton - Un vigilante.
Il fait une chaleur insupportable. Vous avez bien tenté de vous plaindre auprès de votre chef de section, mais cela n'a rien donné. Vous en avez été quitte pour une paire de claques et des insultes. C'est la deux-centième boule de Noël que vous peignez aujourd'hui. Minutieusement, vous devez appliquer une première couche de peinture blanche, puis à l'aide d'un pinceau très fin, vous dessinez les rênes, le traineau et enfin le Père Noël. Les vapeurs du vernis final vous donnent mal à la tête, mais impossible de ralentir la cadence, vous ne pouvez regagner votre cellule qu'une fois peints les trois-cents globes journaliers. Ce que les matons ne savent pas, c'est que dans chaque boule, vous glissez un message de détresse, comme dans les bouteilles à la mer lancées par les naufragés des îles désertes - comme dans la chanson de Police. Vous y racontez vos conditions de détentions et de travail, les cadences, les brimades. Votre seul espoir : que le Père Noël existe vraiment.
Le mot vient du verbe mater (1897) dont l'origine est incertaine. Il dériverait de l' expression des Français d'Afrique du Nord "Faire la mata" signifiant "faire le guet". Ce serait un emprunt de l'espagnol signifiant "buisson" que l'on retrouve d'ailleurs dans les expressions : saltar de la mata "sortir de sa cachette", a salto de mata "en fuyant et se cachant", andar a salto de mata "être sur le qui-vive". Le mot maton employé pour gardien de prison apparait seulement en 1946. (D'après une histoire vraie du huffingtonpost. A SUIVRE)
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Sources :
"A donf" -édition PONS
Dictionnaire étymologique de Jacqueline Picoche (Le Robert)
Dictionnaire des locutions françaises de Julia Sevilla Muñoz (GREDOS).







