Soirée magique à Mestalla. Au terme d’une rencontre équilibrée entre deux équipes aux stratégies semblables, c’est le Valencia CF qui disputera la finale de la Copa del Rey, 11 ans après avoir soulevé le trophée pour la dernière fois.
Une stratégie hasardeuse
Après être revenu de Séville avec un nul décroché dans les dernières minutes (2-2), le Valencia CF partait avec un léger avantage au coup d’envoi de cette demi-finale retour. Les abords de Mestalla bouillonnaient de supporters bien disposés à peser lors de cette rencontre.
Marcelino, à tort ou à raison, n’a pas poussé ses joueurs à se livrer ou à effectuer un pressing trop haut. Si son équipe était virtuellement qualifiée au coup d’envoi, difficile de se jeter à l’attaque face à une équipe du Bétis prête à tout donner pour disputer une finale dans son stade de Benito Villamarin.
Les Beticos ont donc pris possession de la balle au fil des minutes. Le milieu valencien a été étourdi par les déplacement latéraux des sévillans. Jouant par à coup, le Valencia CF n'arrivait pas à se mettre à l’abri. Retour aux vestiaires sur un score nul et vierge qualifiant toujours des valenciens avec des doutes plein les crampons.
Une aile droite bouchée, un axe central libéré
Comme bien souvent, le nerf de la guerre s’est situé au milieu de terrain.
Fébrile, la paire Coquelin - Parejo ne prenait pas de risque en ne pressant quasiment jamais le porteur du ballon. Et pourtant, c’est bien sur la zone médiane du terrain que le Betis s’est montré le plus vulnérable.
Les ballons récupérés plein axe par les ches permettaient aux ailiers défensifs ou offensifs d’apporter un surnombre mettant les attaquants dans de bonnes dispositions. C’est par ailleurs sur une récupération haute et une passe plein centre que la première véritable occasion che faisait trembler les filets du Betis. Parfaitement servi par Gameiro, Rodrigo marquait un but qui allait métamorphoser la rencontre.
Un Betis combatif mais impuissant face à Mestalla
Si le Betis a été supérieur en première mi-temps, notamment avec une bonne maîtrise du ballon, la pression de Mestalla a été trop forte pour les joueurs de Quique Setien. En ne récupérant plus aussi vite le ballon, les Sévillans ont permis au Valencia CF de retrouver les clés du jeu.
Après le but, le Betis a ouvert ses lignes en se portant vers l’avant. Le Valencia CF aurait pu en profiter de nombreuse fois, mais Gameiro, Guédes ou encore Rodrigo ont eu les pieds tremblants au moment de la finition.
Peu importe. Au coup de sifflet final, les premiers masclets se faisaient entendre autour du stade. Les joueurs sont sortis sur le balcon du stade pour communier avec leurs supporters. La nuit va être courte.
Le rendez-vous est pris le 25 mai prochain, sur la pelouse du Betis pour la finale. Un dernier match face à un Barça vainqueur des 4 dernières éditions de la Copa del Rey et qui est archi-favori. David contre Goliath. Mais dans une finale, tout peut arriver. C’est ce qui rend magique le football.