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FINANCE - Nicolas Sarkozy va-t-il piloter un fonds de capital risque qatari, visant d'importants investissements en Espagne ?

Écrit par Lepetitjournal Valence
Publié le 4 avril 2013, mis à jour le 5 avril 2013

Rebondissement dans les rumeurs qui planent autour du futur de l'ancien président de la République française. Selon un article du quotidien espagnol Expansión publié hier, Nicolas Sarkozy se serait déjà réuni avec plusieurs banquiers espagnols, pour mettre en place un fonds de capital risque d'1 milliard d'euros, avec investissement dans la Péninsule. Avec des banques poussées à se débarrasser d'actifs à bas prix, le pays représente de fait une terre d'opportunités en la matière. La semaine dernière, l'hypothèse de la prise de responsabilité du même Sarkozy dans des fonds d'investissement avait pourtant été écartée, notamment par le Financial Times, à l'origine de l'info. La presse évoquait le retour en politique de l'ex-président, pour justifier ce revirement.

(Photo lepetitjournal.com)

La nouvelle est tombée hier matin dans le quotidien espagnol Expansion qui titrait en une : "Sarkozy prépare un fonds de plusieurs millions pour investir en Espagne". L'article explique que selon des sources financières l'ex-président aurait déjà rencontré plusieurs banquiers espagnols dans le but de démarrer son projet de fonds de capital risque qui s'élèverait jusqu'à 1 milliard d'euros. La formation d'une équipe de travail de trois ou quatre personne en Espagne avant cet été rendrait le fonds d'investissement opérationnel rapidement. Nicolas Sarkozy tenterait sa chance dans la finance après de nombreuses années de politique, en investissant dans les pays du sud et particulièrement en Espagne. Le fonds, dont le siège se trouverait à Londres ou Paris n'aurait pas encore de nom.

L'Espagne, l'intérêt principal du fonds en question
Le principal financement proviendrait du Qatar Investment Authority (QIA), le fonds souverain qatari qui dispose de 78 milliards d'euros de capital. Avec l'appui d'autres fonds souverains, le fonds dirigé par Nicolas Sarkozy serait prêt à investir dans des "actifs financiers espagnols de tous types, qu'ils soient immobiliers ou non. Comme par exemple, le financement de projets (project finance), la gestion d'édifices concrets ou des prêts corporatifs, entre autres" rapporte Expasión. Cette décision de placer des investissements en Espagne serait motivée par la situation actuelle des banques espagnoles qui seront menées à se libérer d'actifs à des prix particulièrement attractifs, dans un avenir proche. Les actifs espagnols se convertissent en une aubaine que l'ancien président, au carnet d'adresses des plus impressionnants, pourrait donc bien saisir. Parmi ses principaux collaborateurs en Espagne, on trouverait l'ancien premier ministre conservateur, José María Aznar, mais aussi Alain Minc, conseillers de CaixaBank et de Prisa.

Business ou politique : le cruel dilemme
Il y a plusieurs semaines déjà, le Financial Times annonçait dans ses pages que Nicolas Sarkozy dirigerait un fonds d'investissement qatari d'un capital s'élevant à 250 millions d'euros. Le fonds d'investissement qui devait être spécialisé dans les entreprises non cotées battait pourtant de l'aile selon le FT à cause d'un éventuel retour de Sarkozy dans la vie politique française. Un come-back vers la présidence en 2017 motivé par la chute de la côte de popularité de l'actuel président, François Hollande. Un come-back qui, évoquait la presse la semaine dernière, pourrait être terni par ce fonds d'investissement, tant il est difficile de combiner business et politique. Pour Jean-François Berte, représentant de l'UMP Espagne, la question de l'incompatibilité entre la direction d'un fond d'investissement qatari et la candidature à la Présidentielle de 2017 ne se pose pourtant pas. "Cela ne disqualifierait en aucune manière Nicolas Sarkozy pour le poste de Président", estime-t-il. "Maintenant, il est possible que pour des questions de timing, si la situation se dégrade beaucoup en France, Nicolas Sarkozy préfère attendre un peu avant de prendre une décision, pour pouvoir représenter une solution politique à la crise". Entre une carrière dans la finance internationale prometteuse et le retour sur le devant de la scène politique, la position de Nicolas Sarkozy reste mystérieuse. Affaire à suivre, donc.

Milia Colombani (www.lepetitjournal.com - Espagne) Vendredi 5 avril 2013
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Publié le 4 avril 2013, mis à jour le 5 avril 2013

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