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INTERVIEW - Madeleine Berger BEN NACEUR, Conseillère AFE

Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 8 août 2012, mis à jour le 21 novembre 2012

Madeleine BERGER BEN NACEUR a été élue en juin 2009 Conseillère à l'Assemblée des Français de l'Etranger pour la circonscription Tunisie - Libye. Elle veille à assurer, en sa qualité d'élue représentative de la communauté française en Tunisie et en Libye, la défense des intérêts des Français résidant dans ces deux pays

Madeleine BERGER BEN NACEUR est née à Tunis. Elle est la fille de Marcel BERGER, navigant retraité, détaché Air France en 1948 pour créer, avec 4 autres personnes, la compagnie TUNIS AIR et de feu Gabrielle MARTY pharmacienne. Madeleine BERGER BEN NACEUR est une ancienne élève du lycée Carnot de Tunis, elle est diplômée de l'Université Paris IX Dauphine (Maîtrise de Sciences de Gestion, DESS Marketing et DEA Marketing Finances)
Carrière professionnelle commencée en 1982 : en tant qu'assistante de marketing à l'Université de Tunis ? IHEC Carthage et au lycée Gustave Flaubert en tant que Professeur d'Economie-Gestion, dans les sections professionnelles (STG et BEP).

Lepetitjournal.com/Tunis : Pourquoi avez vous choisi de devenir Conseillère de l'AFE ?
Madeleine BERGER BEN NACEUR :
je n'ai pas choisi, je le suis devenue? cela me donne d'ailleurs une très grande liberté de parole? J'ai accepté d'être numéro 2 sur la liste UFE conduite par feu M. Valenza. Le destin a fait qu'il est décédé 1 mois avant les élections de juin 2009. Les listes de candidats comportent au maximum 9 candidats, avec un numéro d'ordre irréversible. La liste UFE ayant été déposée avant le décès d'Antoine Valenza, elles demeurent intouchables pour l'administration, qui va automatiquement au suivant de liste en cas de décès ou de désistement des têtes de liste. Avec les autres membres de la liste, bien que désappointés, décontenancés, attristés, nous avons agi. La liste a remporté le plus de voix. Je tiens encore ici à les remercier ainsi que tous les électeurs qui nous ont fait confiance.
Une fois conseillère en titre, et comme depuis mon plus jeune âge, je fais du caritatif, scout puis petit maillon de plusieurs chaînes associatives, j'ai continué sur cette "programmation génétique". Seule différence, conseillère consiste à accompagner dans leurs démarches administratives des Français en difficultés (nationalité, aides sociales, bourses?), à défendre des dossiers de sujets plus généraux et à être un trait d'union, un relais entre les instances parisiennes et la situation des Français de Tunisie et de Libye.

Comment exercez-vous cette fonction ?
Pour exercer cette responsabilité, l'écoute, la disponibilité, l'attention, la pugnacité et l'amabilité doivent être au RDV !!!
J'analyse les questions relatives à l'enseignement des Français à l'étranger, à leurs droits, leur situation sociale ou encore leurs problèmes économiques ou leur fiscalité. J'émets des v?ux, des avis et des motions pour orienter l'action de l'administration.
La fonction revêt deux aspects : local et parisien. Localement tout au long de l'année,  je rencontre au consulat ou ailleurs sur simple appel téléphonique  les Français en difficulté.

Je participe aux différentes réunions organisées par le Consulat : commissions des bourses et d'aides sociales, réunions de sécurité, de préparation aux

élections, aux rencontres  avec des personnes venues de France : représentants  de la sécurité sociale, sénateurs et aux réunions organisées par les établissements scolaires.?  je participe compte tenu de mes disponibilités aux tournées consulaires. Rien ne pourrait se faire sans la bonne volonté des agents consulaires, de l'ambassade et des établissements scolaires qui en dépit de draconiennes restrictions budgétaires  (réduction en moyens humains, matériels et financiers) assurent du mieux qu'ils le peuvent un service public de qualité.

Je publie une lettr'info, envoyée par émail et déposée au consulat. Si vous voulez la recevoir envoyez-moi votre adresse e-mail : m.ben-naceur@assemblee-afe.fr

Lors des événements de janvier 2011, j'ai maintenu un contact étroit avec les Français qui avaient communiqué leurs adresses émail au consulat. Au fait, si vous le l'avez pas encore fait, allez sur le site www.monconsulat.fr

A Paris, à raison de 4 fois par an, je rencontre les membres  de l'AFE (les 154 autres conseillers, les 12 sénateurs et les membres désignés) : aux deux sessions plénières (septembre et mars) et aux deux réunions du bureau de l'AFE (juin et décembre) Bien que ne faisant pas partie du bureau, je tiens à y participer pour encore plus apprendre. Je participe aux travaux de deux commissions : une permanente "la culture, l'enseignement et l'audiovisuel", l'autre temporaire "la sécurité".

Par exemple, en décembre 2011, j'ai abordé 3 points avec Edouard Courtial, secrétaire d'état chargé des Français de l'étranger : le 1er concernait les Français de Libye. Ceux qui y sont et les perspectives de réinstallation pour tous ceux qui l'ont quitté dans des conditions très difficiles. Le 2ème point portait sur la mise en ?uvre de tous les moyens pour renforcer la francophonie dans les nouvelles démocraties nées après le 14 janvier 2011. J'ai souhaité en dernier lieu que soit davantage mise en ?uvre la réciprocité des droits des Français à l'étranger avec ceux des étrangers en France.
En février 2012, j'ai été une des deux volontaires sur les 155 conseillers à accepter de venir à Paris pour le test grandeur nature du vote électronique. J'ai donc fait parti du bureau de vote composé de 6 membres : un membre du conseil d'état qui en a assuré la présidence, le Directeur des Français de l'étranger et de l'administration consulaire, un représentant de la modernisation et de l'action territoriale du ministère de l'Intérieur, un représentant de l'agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) et l'autre conseiller volontaire. Par courriel, j'ai envoyé un courriel à ceux dont j'avais l'adresse pour être les électeurs de ce test. Merci à ceux qui ont accepté.

En mars 2012, avec d'autres conseillers d'Afrique, j'ai tenu à participer à une table-ronde Afrique conduite  par Monsieur  Serge MUCETTI, Chef du cabinet de Monsieur Edouard Courtial, secrétaire d'état chargé des Français de l'étranger. J'en ferai un compte-rendu dans ma prochaine lettr'info.
Je tiens aussi à honorer en étant présente aux cérémonies en Tunisie ou à Paris d'ailleurs ouvertes à tous, les vétérans survivants et la mémoire des anciens combattants au service de la France.

Pourquoi ne vous êtes vous pas présentée comme candidate aux législatives ?
En premier lieu, élue de l'AFE, je suis assez satisfaite de notre Assemblée et de la Chambre dont elle dépend (le Sénat). Donc, l'idée ne m'a pas effleurée de me présenter à cette nouvelle élection qui concernent l'autre Chambre, l'Assemblée Nationale.
Ensuite, il m'apparaît que pour représenter les Français de la 9ème circonscription : 16 pays (Algérie, Burkina, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Leone, Liberia, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra, Tunisie) différents, par leur situation géographique, leurs cultures, même si très souvent, les problèmes des Français sont partout les mêmes, il faut être prêt à faire des milliers de kilomètres par an et accepter de ne plus être souvent à la maison. Or, je privilégie ma vie de famille, mes engagements dans les associations, antérieurs à ma nomination d'élue et depuis 2009 mes responsabilités en tant que conseillère.

Votre appartenance politique ?
De par ma formation universitaire, je suis pour le libéralisme et de part mes gênes, je fais beaucoup de social ! A l'AFE, je fais partie du groupe UDIL (Union des démocrates Indépendants et libéraux). Je reste et suis à la disposition de tous les concitoyens qui veulent me consulter. Peu importe leurs convictions politiques, cela n'en est d'ailleurs que très rarement le sujet ! J'agis dans l'intérêt de mes compatriotes et de notre cher pays la France. Mes convictions personnelles n'ont pas à entrer en jeu, seules priment la Loi du bon sens et la volonté de résoudre au mieux les dossiers !

Votre histoire avec la Tunisie ?
Née par hasard en Tunisie d'un père expatrié nommé pour 3 mois et qui y est resté 35 ans, j'aime la Tunisie. C'est formidable de pouvoir vivre au quotidien deux cultures. Cela vous amène à aller à l'essentiel. Les comportements parfois sont différents mais ils s'expliquent par des bases historiques, climatologiques, géographiques différentes mais ni l'une n'est meilleure que l'autre. Vivre en Tunisie tout en ayant reçu une éducation et une culture française est une quotidienne source d'enrichissement.

Propos recueillis par Isabelle Enault (www.lepetitjournal.com/tunis.html) lundi 5 mars 2012

Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques, Madeleine BERGER est très engagée dans les activités caritatives et associatives :
- elle était Présidente du bureau de  l'APEESFT Section Marie Curie de 1985 - 1990.
- Ancienne Présidente de l'Association Lions club Tunis Doyen durant l'année 2005 2006, Présidente de zone en 2006 2007 et membre de la commission MERL.- Secrétaire Générale du bureau de l'Association du foyer Delarue Langlois (personnes âgées), à Radès
- Membre du bureau Directeur de l'Association "la voix de l'enfant" de Tunis
- Membre de l'Association les amis de L'INPE (enfants de quelques jours à 6 ans confiés à l'Institut National de protection de l'enfance de la Manouba)
- Entrée à l'Association des Anciens Elèves du Lycée Carnot de Tunis depuis 1993, elle y exerce diverses fonctions jusqu'à celle de secrétaire Générale depuis 2006. - Membre de l'association Trait d'Union Tunisie (TUT) depuis 2011, dans l'opération Madrassati
- Membre des associations UFE Monde, UFE Tunisie et UFE Côtes de Carthage
- Membre de la Société française d'entraide et de bienfaisance et de l'AFRAC
Elle est  mariée depuis  32 ans  à Hichem Ben Naceur, Ingénieur Conseil (ESTP  Paris), et a 3 enfants, 30, 28 et 26 ans .

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Publié le 8 août 2012, mis à jour le 21 novembre 2012

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