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Election du nouveau comité directeur de la CTFCI : Interview de Hassen Zargouni

CTFCICTFCI
Écrit par Lepetitjournal Tunis
Publié le 7 mars 2022, mis à jour le 7 mars 2022

La chambre Tuniso-Française de Commerce et d'Industrie (CTFCI) élira le 10 mars 2022 son nouveau comité directeur, et donc son futur président, pour un mandat de 3 ans. En lice, Khelil Chaïbi et Hassen Zargouni.

Lepetitjournal.com édition Tunisie a adressé une demande d'interview aux deux candidats. Khelil Chaïbi n'a pas donné suite.

Hassen Zargouni, qui semble avoir la préférence des milieux d'affaires français en Tunisie, a répondu :


Lepetitjournal.com édition Tunisie : Pourquoi souhaitez-vous être président de la CTFCI ?

Hassen Zargouni : Des membres de l'actuel Bureau directeur de la CTFCI m'ont proposé d'être leur candidat pour présider la Chambre, j'ai dit oui sans hésitation. J'ai dit oui parce que ces membres sont des amis, avec lesquels je partage les mêmes valeurs, respect, déontologie, éthique professionnelle et une sincère volonté de mettre sur orbite ce levier du partenariat économique tuniso-français.
J'ai dit oui car mon entreprise, un bureau d'études, y est membre depuis 1999, et que depuis 2005 je fais partie du Comité directeur de la CTFCI, lorsque j'étais président de l'Association des Tunisiens des Grandes Écoles françaises d'ingénieurs et de management, et qu'au titre de ces liens forts et anciens avec la Chambre, je me dois d'être à la hauteur d'une telle responsabilité.
Il est à noter que j'ai été président fondateur en son sein de la Commission de relance des relations économiques entre la Tunisie et la France en 2016 et qu'en 2018 j'ai été co-organisateur représentant de la CTFCI du forum économique Tunisie France en présence de M. Emmanuel Macron, en parfaite synergie avec l'autre co-organisateur, le Comité Tunisie des CCE et à leur tête Alexandre Ratle.

Enfin, j'ai dit oui car à l'heure de la restructuration de la CTFCI, de la communication interne vis à vis de ses adhérents et externe vis à vis de l'écosystème économique tunisien et international, afin de donner le plein potentiel aux échanges entre la Tunisie et la France tant sur le plan commercial, d'investissement ou de d'échanges de d'expertises, ce poste demande des compétences que j'ai eu à éprouver ailleurs dans d'autres cercles d'affaires, avec succès me semble-t-il.

J'ai donc tout naturellement dit oui à la sollicitation de mes collègues de la Chambre, quoique tardive, avec honneur et plaisir et sans conditions.


Avec quelle équipe allez-vous travailler ? Avez-vous la liste des personnes de votre équipe ?
Nous sommes partis sur plusieurs hypothèses de travail afin de constituer une équipe cohérente pour faire partie du Comité Directeur de la CTFCI.
Le premier préalable évident était la parité ou tendre vers la parité entre entreprises issues d'investissements français et des entreprises à investissement local, tunisien.
C'était très important car on ne peut être influent pour accompagner, aider, et ouvrir la voie à l'export, à l'import, à l'investissement, à une administration amicale, à la logistique fluide, etc.
Sans cette parité dans le respect et la compréhension mutuelle, car nous avons en commun des valeurs et une volonté de réussir ensemble, aujourd'hui et demain.
Nous y sommes parvenus et parmi les entreprises auxquelles on demande de voter le 10 mars 2022, on compte 30% d'entreprises à IDE français. C'est aussi ça le sens d'une Chambre mixte.

L'autre challenge était que la femme cheffe d'entreprise soit dignement représentée. Nous en avons convaincu une dizaine d'être dans l'aventure et nous en sommes très fiers car cela constitue le double de la présence féminine dans la direction d'entreprises en Tunisie si elles sont toutes élues, 20% contre 10%.

Nous voulions également qu'un maximum de branches d'activités soient représentées dans le groupe coopté, et nous y sommes parvenus puisqu'on y trouve des secteurs tels que le transport et la logistique, l'électronique et composants automobile, les services informatiques, les green tech, les hôteliers, les bureaux d'études et d'engineering, des banques et assurances, des pôles d'activité, des experts comptables, des avocats, le textile habillement, etc...

Le dernier critère et pas des moindres pour constituer une belle équipe de conduite des affaires de la Chambre, était le critère régional. En effet on a réussi à intégrer des entreprises de Bizerte, du grand Tunis, de Zaghouan, de Sousse et de Sfax. Aussi, aucun groupe industriel ou de service ne dominerait la CTFCI par son poids, ses filiales, ses fournisseurs ou ses clients, la Chambre doit être à égale distance de tous ses membres adhérents et au service de tous.


Comment jugez-vous le bilan de la chambre, quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
La CTFCI est un fleuron du monde des affaires en Tunisie au service des relations économiques tuniso-françaises.

La Chambre a toujours œuvré pour assister les PME en matière de réseautage et de solutions concrètes facilitant la vie de ses adhérents.

C'est la chambre mixte ayant le plus de membres parmi les dix-sept autres que compte le pays, et son avis est souvent pris en considération par les gouvernants.
Comme beaucoup de communautés d'affaires, elle a vu son influence et son activité baisser depuis 2011, suivant en cela l'état du pays en matière de stabilité politique, socio-économique et de gouvernance en général.

Une gestion plus agile, plus moderne, plus digitale, plus réactive, plus à l'écoute de  ses adhérents est nécessaire aujourd'hui afin de gagner le pari du redressement économique post Covid, des relocalisations possibles et souhaitables en near shoring dont le site Tunisie devrait bénéficier, des multiples opportunités apportées par une internationalisation des PME visant la Libye, l'Ouest africain, mais aussi les régions françaises et les région tunisiennes en favorisant le partenariat décentralisé.


Et quelle sera votre première décision si vous êtes élu ?
Rééditer le Forum économique Tunisie France dans un format où les start up, les green tech, la transition énergétique, l'agriculture, les biotechnologies, les industries culturelles, auront une place de choix.

La crise du Covid et celle qui prévaut actuellement à l'est du continent européen nous l'indique fortement.
Cette édition doit être rehaussée par les deux présidents tunisien et français avec des objectifs quantifiables en matière d'investissements croisés et d'échanges entre les deux pays, avec un impératif, réussir ensemble, aujourd'hui et demain.


Propos recueillis par Isabelle Enault pour lepetitjournal.com édition Tunisie, le 5 mars 2022

Qui sont les deux candidats :

Khelil Chaïbi :
Président Directeur Général Electro Diesel et Ulysse Spare Parts (membres d'Auto distribution International) et de Suzuki Tunisie

Hassen Zargouni :
Directeur Général du cabinet Sigma Conseil

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Publié le 7 mars 2022, mis à jour le 7 mars 2022

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