Le 30 novembre, le président de la République Moncef Marzouki a appelé dans son allocution à la formation d'un "gouvernement plus restreint, qui soit fondé sur la compétence et non selon les appartenances aux partis politiques".
Il a rappelé, particulièrement après les événements de Siliana, que les attentes étaient très grandes "face à un rendement insuffisant du gouvernement en dépit des efforts fournis".
Il a ajouté qu'il comprenait les revendications de ces régions déshéritées, et qu'il regrettait vivement les violences.
Hamadi Jebali pour sa part, a expliqué dans son intervention télévisée, que les violences de Siliana étaient le fait d'intervenants extérieurs, qu'il n'a pas nommés. Il a déclaré, "qu'il ne s'opposerait pas à la formation d'un gouvernement restreint de compétences".
Samir Dilou a fait remarquer samedi que le discours présidentiel "comporte plusieurs points importants et dangereux qui seront discutés au sein du gouvernement dans les prochaines heures".
Un proposition bien accueillie
L'UGTT a favorablement accueilli la proposition du président Moncef Marzouki, sur la formation d'un gouvernement de compétences.
Le porte-parole d'Ettakatol, Mohamed Bennour, a déclaré que le président de la République était apparu comme un homme responsable, et a exhorté "l'ensemble des parties à revoir leurs calculs et à placer au premier plan l'intérêt du pays et des citoyens".
Hamma Hammami, secrétaire général du Parti des Travailleurs et porte-parole du Front populaire s'est montré favorable à un gouvernement restreint rassemblant les compétences nationales, et a considéré que ce discours "entérine le délitement de la Troïka, et marque l'incapacité du gouvernement à répondre aux revendications du peuple".
La Rédaction (www.lepetitjournal.com/tunis.html) lundi 3 décembre 2012