Dans une ruelle d’Harajuku, dans le bâtiment rose de la Design Festa Gallery, les peintures de Shiho, jeune artiste japonaise, colorent les murs. Lorsqu’elle était petite, Shiho passait son temps à jouer dans la nature. C’est d’ailleurs sa principale source d’inspiration. Elle prend le temps de s’y immerger complètement avant de prendre son pinceau afin de retranscrire sur toile ou papier les images qui se créent dans son esprit.
Après avoir étudié la peinture traditionnelle à l’université et obtenu son diplôme, Shiho décide de consacrer sa vie à l’art. Nous avons décidé de lui poser quelques questions sur son travail et sur ses inspirations.
Quelles techniques utilisez-vous pour vos peintures ?
J’utilise une variété de peintures différentes, mais principalement de l’aquarelle. J’aime utiliser la technique humide sur humide, car j’aime les expressions surprenantes créées par l’eau. J’aime aussi parfois ajouter des détails supplémentaires avec un stylo fin.
Je m’appuie sur les traditions et techniques japonaises pour mes peintures. J’aime utiliser une méthode d’expression bidimensionnelle que l’on voit souvent dans les anciennes peintures japonaises. De même, lorsque je peins à l’aquarelle, j’utilise souvent un petit pinceau japonais appelé mensofude.
En revanche, je n’appartiens pas à un mouvement d’artistes particulier et ne me réclame d’aucun courant en particulier.
Quels artistes vous inspirent ?
Mon artiste préféré est Kaii Higashiyama. Je m’intéresse bien sûr aux artistes étrangers comme Tove Jansson et Beatrix Potter, mais aussi aux peintres impressionnistes ou à l’art ancien. J’aime par exemple les rouleaux d’images de l’ère Heian (d'artistes souvent inconnus), comme l’œuvre d’art Frolicking Animals.
Est-ce difficile d'être un artiste, notament une femme artiste au Japon ?
Je pense qu’il est un peu difficile de vivre uniquement de son statut d'artiste au Japon, car les Japonais n’achètent pas vraiment d’œuvres d’art et ne les exposent pas chez eux.
Je pense que nous commençons à voir progressivement plus de femmes dans les milieux artistiques au Japon qu'auparavant. J’aimerais d'ailleurs contribuer à la création d’une société dans laquelle les femmes artistes peuvent jouer un rôle plus actif.
Vous allez exposer en France en novembre, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, je vais participer à une exposition collective appelée « CROSS-OVER Vol.40 ».
Le calendrier est en cours d’ajustement, mais elle aura lieu milieu ou fin novembre 2022. Elle sera située à la Sway Gallery Paris. Plus de détails seront disponibles ultérieurement dans les liens ci-dessous. Je serai heureuse que des lecteurs de votre journal viennent la voir.
Merci à Shiho d’avoir accepté de répondre à nos questions. La jeune artiste espère continuer à rencontrer d’autres artistes, notamment à l’étranger où elle espère pouvoir mener davantage d’activités et expositions.
Elle espère que les personnes découvrant ses œuvres ressentiront le même lien avec la nature et l’univers qu’elle.
En attendant de pouvoir découvrir ses œuvres en vrai, voici l’arbre de liens vers ses différents réseaux.
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