Les avocats de l'ex-joueuse de tennis de table Ai Fukuhara ont tenu une conférence au FCCJ pour discuter de l'enlèvement parental et de l'accord de garde d'enfants conclu entre elle et son ex-mari le taïwanais Chiang Hung-Chieh. Cet évènement très médiatisé et la proposition de loi récente soumise au Parlement concernant la garde d'enfant partagée pourraient ils marquer le début d'une véritable reconnaissance de la garde partagée au Japon ?
L'ancienne star japonaise du tennis de table Ai Fukuhara était présente au club des correspondants étrangers du Japon (FCCJ) ce vendredi 15 mars. Elle y a fait une brève déclaration sur l'accord de garde d'enfants conclu avec son ex-mari, le Taïwanais Chiang Hung-Chieh, mais s'est retirée immédiatement, laissant le soin à ses avocats ainsi qu'à ceux de monsieur Chiang de répondre aux questions des médias.
En 2023, monsieur Chiang Hung-Chienh avai déjà tenu une conférence de presse au FCCJ afin d'annoncer l'enlèvement de son fils par son ex-compagne et donc, la violation d'accord de garde partagée décidé à Taïwan lors de leur divorce.
Un accord de garde partagée médiatique
Un accord de garde partagée a donc cette fois été officialisé au Japon par les avocats des deux anciens époux.
Si dans un premier temps, la star du tennis de table japonaise avait refusé de ramener son fils à Taïwan, déposant même une demande au tribunal de district de Tokyo pour que la garde du garçon lui soit confiée, ses avocats ont mis en avant sa coopération et sa promptitude à réévaluer sa position dans l'intérêt de son fils.
Ils n'ont cependant pas dévoilé les détails de ce nouvel accord de garde (tels que les plannings de visite des deux parents, etc.).
Fukuhara et Chiang, deux icônes du sport, ont vu leur mariage et leur divorce scrutés par les médias. La pression de cette attention publique a-t-elle influencé la décision de madame Fukuhara ?
On peut légitimement s'interroger sur le poids qu'aurait eu la déclaration d'enlèvement de monsieur Chieng s'il n'avait pas bénéficié de cette attention médiatique.
Un projet de loi sur la garde partagée porté au parlement
L'intervention au FCCJ a eu lieu quelques jours après la soumission au Parlement japonais d'un projet de loi autorisant, pour la première fois, la garde conjointe des enfants pour les couples divorcés.
Au Japon, les enlèvements d'enfants par un ancien ou actuel partenaire, sont malheureusement monnaie courante. Ce phénomène a récemment attiré l'attention des médias et des autorités étrangères. Un regain d'intérêt qui s'explique par la libération de la parole de nombreux parents, à l'instar de celle de Vincent Fichot, un père français qui avait fait une grève de la faim lors des Jeux olympiques de 2020.
Les détracteurs de ce système de garde méconnu expriment leur préoccupation quant à l'éventualité de l'imposition de la garde partagée à des femmes ayant fui leur conjoint en raison de violences conjugales.
Les avocats de monsieur Chiang l'ont rappelé, les idées préconçues autour de la garde d'enfants partagée sont nombreuses au Japon.
Pour plus de détails, retrouvez la conférence tenue au FCCJ en anglais juste ici !