Édition internationale

Hôpitaux et écoles contraints de fermer dans la zone frontalière Thaïlande-Cambodge

19 hôpitaux touchés, des dizaines de milliers de déplacés, un millier d’écoles fermées, des examens d’entrée à l’université reportés. Les conséquences sont non négligeables dans la zone de conflit.

Éclair entre Thaïlande et Cambodge Éclair entre Thaïlande et Cambodge
Écrit par Franck STEPLER
Publié le 10 décembre 2025


 

La situation à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge ne mobilise pas que l’armée et les ministères de la Défense et des Affaires étrangères. Les conséquences directes et indirectes du conflit sont nombreuses. Dans le domaine de la santé d’abord. Le ministère de la Santé publique a annoncé que 19 hôpitaux avaient été touchés dans les combats. 8 ont dû fermer leurs portes et 11 suspendre certains de leurs services. Plus de 500 patients ont donc dû être transférés vers des hôpitaux plus sûrs, ces mêmes établissements qui doivent également s’organiser pour s’occuper des dizaines de milliers de déplacés, en cas de besoin. Quelque 400 lits en soins intensifs et 4.000 en hospitalisation générale ont été rendus disponibles pour absorber les transferts. Parmi les personnes évacuées, la priorité des soins est donnée aux personnes âgées et aux enfants, aux personnes handicapées, aux femmes enceintes, aux patients alités, dialysés, et aux patients atteints de troubles psychiatriques chroniques. Des équipes d’intervention médicale d’urgence ont été mobilisées le long de la frontière. Des dépistages de santé mentale sont également organisés pour prendre en charge au plus vite et au mieux les personnes concernées.

 

Près de 1.000 écoles fermées

 

Le second secteur particulièrement concerné par la situation est le secteur scolaire. Près de 1.000 écoles ont dû fermer leurs portes dans les zones frontalières. L’ordre leur en a été donné mardi 9 décembre par le ministère de l’Éducation. Ce n’est que sur la base des informations transmises par les agences de sécurité locales que des réouvertures pourront être envisagées. Des écoles situées en zone sûre servent d’abris temporaires et les familles les plus nécessiteuses sont accompagnées. Pour ceux qui le peuvent, du travail à la maison ou en ligne remplacera un temps le travail en classe. Pour les aînés, la situation pose également des problèmes d’organisation. Certains examens d’entrée à l’université, prévus notamment du 13 au 15 décembre, ont dû être reportés. Reste à savoir quand, comment, et dans quel état physique et psychique, les élèves et les étudiants pourront retrouver une vie normale.

 

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