Une rumeur ancienne est revenue dans l’actualité. Les vaccins administrés en Thaïlande contiendraient un conservateur dangereux. Le Département de contrôle des maladies répond. Et lepetitjournal.com apporte des précisions.


Les vaccins utilisés en Thaïlande seraient au mieux inutiles, voire nocifs. C’est en tout cas ce que certains affirment, nous renvoyant aux tristes heures des pires débats sur les vaccins anti-Covid. Le Dr Panumas Yanawetsakul est dans son rôle lorsqu’il déclare que ces allégations sont totalement fausses et trompeuses. Directeur général du Département de contrôle des maladies (DDC), on l’imagine mal dire autre chose à sa population. « Chaque vaccin administré en Thaïlande a passé des tests rigoureux de sécurité et d’efficacité conformément aux normes internationales, est enregistré auprès de la Food and Drug Administration (FDA) et est soumis à une surveillance stricte », a-t-il expliqué.
Des rumeurs concernant des effets secondaires très graves
Les rumeurs faisaient état de la présence, dans les vaccins, d’un conservateur utilisé pour prévenir la contamination, appelé thiomersal, qui provoquerait autisme ou autres maladies graves. Des rumeurs qui ne sont pas nouvelles. Le directeur général du DDC a confirmé qu’il s’en trouve effectivement en petite quantité, mais que l’OMS et la FDA affirment que cette quantité est sans danger, dans la mesure où elle ne s’accumule pas dans l’organisme. Voici ce qu’en dit l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé :
- « Le thiomersal est un composé contenant du mercure qui est utilisé de longue date comme conservateur dans les médicaments, en particulier dans les vaccins. Il contribue à prévenir la contamination bactérienne des vaccins, et il est considéré à ce jour comme l’une des substances les plus efficaces pour cette prévention. Il a été également établi que le thiomersal contribuait à améliorer la stabilité des médicaments. »
- « A la fin des années 90, une préoccupation est apparue, notamment aux Etats-Unis, à partir de l’hypothèse selon laquelle l’exposition précoce au thiomersal pourrait être associée à des déficits neuropsychologiques chez les enfants, ainsi qu’à des atteintes rénales. Les études scientifiques effectuées pour éprouver cette hypothèse n’ont pas confirmé l’existence d’une association causale entre l’exposition précoce à cette substance et des problèmes neuropsychologiques ultérieurs en phase de pré-adolescence, notamment l’autisme (cf en particulier New England Journal of Medicines 27-09-2007). »
- « Dans une logique de précaution, les laboratoires producteurs de vaccins ont été incités par les agences française et européenne et par l’OMS à développer des vaccins uni-doses ne contenant pas de thiomersal en vue d’une utilisation en pédiatrie. Cependant les diverses évaluations des autorités sanitaires françaises, européennes et internationales convergent pour considérer que, compte tenu de ces propriétés en tant que conservateur indispensable dans les présentations de vaccins multi-doses, les bénéfices de l’utilisation du thiomersal l’emportent sur le risque toxicologique théorique. »
Les vaccins permettent de réduire le nombre de décès et de contrôler les épidémies
À peu près dans les mêmes termes, le directeur général du DDC ajoute que « des études scientifiques confirment que les traces présentes dans les vaccins sont inoffensives et ne présentent aucun risque de maladie grave. La plupart des effets secondaires de la vaccination sont légers, tels qu’une douleur temporaire, une rougeur, un gonflement au point d’injection ou une légère fièvre, qui disparaissent d’eux-mêmes (comme pour tous les vaccins, ndlr). Les effets indésirables sont extrêmement rares et extrêmement surveillés. Les avantages des vaccins l’emportent clairement sur les risques. » Et d’ajouter, pour conclure, à destination des sceptiques, qu’ils réduisent le nombre de personnes atteintes de maladies graves, le nombre de décès et permettent de contrôler les épidémies.
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