Depuis combien de temps êtes vous guide?
Ça fait deux ans que j'ai obtenu un diplôme de guide-accompagnateur reconnu par l'Organisation iranienne du patrimoine culturel, de l'artisanat et du tourisme.
I'iwan ouest de la mosquée vendredi d'Isfahan. Photo par: Omid Shokoohi
Pourquoi avoir choisi le domaine touristique et plus présicément le métier de guide ?
Chaque fois que vous voyagez, pour quelque raison que ce soit, vous participez à un mouvement global; un mouvement qui a le pouvoir de stimuler le développement sans exclusion, de créer des emplois et de bâtir les sociétés durables que vous souhaitez pour l'avenir; un mouvement qui contribue à la compréhension mutuelle et peut vous aider à préserver l'héritage naturel et culturel que vous avez en commun. J'adore l'Iran, c'est un pays qui m'intéresse pour ses nombreux sites chargés d'histoire. C'est l'un des berceaux de notre civilisation, l'une des premières cultures humaines, l'un des premiers écrits, l'une des premières sédentarisations? Malheureusement, ça fait plus de trente ans que le vrai visage de l'Iran a été détruit par les médias. J'ai lancé une page sur www.facebook.com/EnRoutePourIran pour montrer le vrai visage de mon pays au monde francophone.
Le lac salé d'Ourmia au nord-ouest de l'Iran. Photo par: Omid Shokoohi
Comment décrireriez-vous votre activité?
Etre guide-accompagnateur consiste à prendre en charge un groupe de touristes et à assurer le bon déroulement de leurs visites et de leur voyage. Il est le garant du respect du contrat passé entre l'agence de voyage et les voyageurs en matière d'hébergement, de transport, d'excursions... Il donc un rôle administratif, mais pas seulement, puisqu'il partage ses connaissances et son amour du voyage avec les touristes lors de visites guidées, d'excursions... Il travaille pour une agence ou un organisateur de voyages. Un bon guide-accompagnateur doit être disponible, dynamique et chaleureux. Passionné, il doit connaître sur le bout des doigts les lieux qu'il fait visiter. Il est très important pour lui d'être organisé, débrouillard et de faire preuve de sang-froid.
Le mausolée de Cheikh Safi à Ardabil. Photo par: Omid Shokoohi
Quels sont les éléments de votre travail qui vous plaise particulièrement et ceux plus difficiles?
Découvrir d'autres cultures, d'autres modes de vie, d'autres religions! Grâce aux touristes francophones, je peux découvrir la culture de beaucoup de pays francophones. Etre loin de ma famille est le coté le plus difficile.
Takht-Soleiman à Takab, Azerbaïdjan occidental en Iran. Photo par: Omid Shokoohi
Quelles sont vos autres activités?
Je travaille également comme journaliste et traducteur.
Parlez-nous un petit peu de votre relation avec la langue francaise et la la francophonie de facon générale.
Quelqu'un m'a dit « apprendre une langue étrangère, c'est comme déménager dans un autre pays » et c'est vrai, parce que derrière une langue se trouve une culture, et chacune d'entre elles est, d'une manière ou d'une autre, fascinante.
J'ai commencé à étudier le français à 21 ans, quand je suis entré à l'Université Azad de Téhéran. J'ai obtenu en 2013 une licence de la Traduction française et en 2016 une maîtrise de la Traductologie française à l'Universeité Allameh Tabatabaï de Téhéran. J'ai appris le français parce que je voulais comprendre la culture, et certainement que la langue est la clé de la culture et de toutes ses spécificités.
La citadelle de Karim Khan à Chiraz. Photo par: Hussein F Raheem
Mikael Setti - (www.lepetitjournal.com/teheran) - lundi 7 novembre 2016