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MELODIFESTIVALEN — Désastre, les Dolly Style sont éliminées !

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Publié le 14 mars 2016, mis à jour le 22 mai 2016

Armée d'une bravoure que beaucoup lui envient, notre rédactrice spécialisée en économie et vie des entreprises s'est plongée dans le grand bain du radio-crochet suédois le temps d'une soirée. Compte-rendu à chaud.

12 mars 2016 : c'est la « gen rep » ou répétition générale de la finale de Melodifestivalen, et c'est aussi un jour à marquer d'une pierre blanche pour ma découverte de la culture locale. Même si l'Eurovision passionne peu les Français en général, ici, au contraire, le Melodifestivalen, antichambre suédoise de l'Eurovision, est un rituel annuel très suivi par les familles. Ils étaient venus en nombre ce jour-là : pas une place de libre dans la salle du Friends Arena de Solna, qui accueille 60 000 personnes.

À ce compte, mieux vaut arriver tôt ? le parking du Mall of Scandinavia, le plus grand centre commercial de Scandinavie jouxtant le Friends Arena, étant pris d'assaut ?, avoir déjeuné avant (surtout pour les enfants quand on voit les files d'attente homériques même devant Max Burger), et ne pas être claustrophobe (comment peut-on faire des entrées/sorties aussi restreintes entre le Mall et le stade lorsque l'on prévoit autant d'affluence ?).

Samir et Viktor viennent de se mettre en caleçon sur scène... 

En avant pour un show de presque 3h, où les 12 groupes sélectionnés pour la finale de Melodifestivalen s'affrontent pour déterminer qui représentera la Suède à l'Eurovision 2016. Tout le monde vient en famille, certains ont des banderoles, les enfants se sont fait beaux pour l'évènement, les accessoires (chapeaux lumineux, toupies fluos) se vendent au même rythme que les korv. « Håll om mig hårt », tube au rythme entraînant interprété par Panetoz, est sans conteste la chanson préférée de mon fils de 4 ans. Sa copine de classe ne s'est pas remise de la défaite des Dolly Style (pour un aperçu multicolore, tapez « Rollercoaster » sur Youtube) lors de l'ultime phase de sélection et ne soutient plus personne. Ma fille est aussi inconsolable depuis une semaine à l'idée de ne pas voir les Dolly Style mais elle s'est rabattue avec sa copine de 6ans ½ sur Saraha, qui chante sur un air très « waka waka » un étonnant « Kizunguzungu ». Frissons et pâmoisons dans la salle à l'arrivée sur scène de Frans, le futur gagnant dont la chanson « If I Were Sorry » fait semble-t-il l'unanimité. Pas vraiment auprès de mon petit groupe d'enfants (1 à 6 ans ½) mais plutôt auprès des (un peu) plus agé-e-s. Très grosse ambiance finale sur « Bada nakna » où Samir & Viktor nous invitent sans retenue, au vu de la photo très descriptive de Samir qui passe sur écran géant, à nous baigner nus à Sergels Torg. Ils ne passent pas inaperçus non plus chez les petites (voir photo) lorsqu'ils se retrouvent en caleçon de bain sur scène.

Bilan des courses : nous avons passé un excellent moment en famille(s) et le show était créatif à tous points de vue. Trop commercial, trop kitsch? ? Peut-être. Il n'empêche que la Suède réussit, depuis des années, à faire émerger des talents musicaux et à tirer le meilleur de l'Eurovision, qui reste un concours ultra populaire ; ne pourrait-on pas en faire une source d'inspiration ?

Delphine DUTHILLEUL (texte et photo) lepetitjournal.com/stockholm Mardi 15 mars 2015

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