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Vivement 2018 et la 7e édition du film français d’Uppsala !

Le petit journal / Stockholm festival du film francaisLe petit journal / Stockholm festival du film francais
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Publié le 20 décembre 2017, mis à jour le 3 mai 2018

Yann, notre rédacteur, a rencontré les organisateurs et l'invité d'honneur Dani Kouyaté au festival du film français d’Uppsala. Nous attendons déjà avec impatience l'édition 2018 sur laquelle votre journal reviendra bien sûr dès que les dates et le programme sauront connus.

Il est des moments précieux dans la vie d’un Français expatrié qui sont ceux où l’on peut témoigner et faire vivre la francophonie et l’art francophone dans son pays de résidence. Le festival du film français d’Uppsala est l’un de ceux-là.

Festival du film francais d'Uppsala Slottbiografen
Slottbiografen photo : Yann Long

Cette année, la 6e édition du festival, avec l’uppsalais Philippe Colet à sa barre, et 19 collaborateurs et volontaires, a encore réussi son ambition d’offrir au public une série de longs métrages et de documentaires, une variation de classiques et de nouveautés, tous marqués par le sceau du cinéma d’auteur. 

Le festival qui a eu lieu du 23 au 26 novembre et auquel vous avez peut-être assisté, s’est tenu dans le  cinéma Slottsbiografen d’Uppsala. 
Classé monument historique, entièrement rénové en 1995, il a longtemps été le refuge d’Ingmar Bergman qui y avait ses habitudes. 

Le festival de trois jours a connu une belle fréquentation avec plus de 500 billets vendus et a ainsi pu présenter à ses partenaires l’Alliance française, l’Institut français, la région et la ville d’Uppsala des résultats dans le vert. Ce qui est de bonne augure pour l’édition de 2018. 

Le programme, consultable ici, a cette année mis entre autres en avant l’Afrique et le cinéma burkinabé du réalisateur Dani Kouyaté. Nous avons rencontré Dani, réalisateur primé à différentes reprises, notamment en 1995 par le Prix Oumarou Ganda de la première œuvre pour son film "Keïta ! L'Héritage du griot", ou encore le Prix Graine de Baobab Wamdé 19e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou en 2005 pour son film "Ouaga Saga", présenté d'ailleurs à Uppsala. 

Dani Kouyaté et l'équipe du festival du film francais d'Uppsala
Estelle Duluc, Dani Kouyaté et Philippe Colet. Photo : Yann Long


Dans ses films, Dani Kouyaté, met en exergue un arc-en-ciel de thèmes, mais celui de l’identité au regard d’un monde cosmopolite et peut-être surtout de l’histoire de son pays d’origine est particulièrement présent. La colonisation qui a produit de nombreux métissages a aussi engendré celui des cultures, et Dani en fait miroiter la richesse. Et puis de toute façon, "l’arbre enfonce ses racines là où la terre est bonne" nous dit-il en souriant. La francophonie est aujourd’hui une évidence, le véhicule d’une culture. 

D’autres thèmes, comme celui de la condition féminine sont aussi mis en évidence. Il faut donner la parole aux femmes, les laisser parler d’elles-mêmes, notamment de la tragédie des mutilations génitales féminines et de la possibilité de restaurations. Parce que l’espoir et les sourires qui réparent sont à eux seuls un vrai thème. L’Afrique ce n’est pas seulement les problèmes que son cinéma d’auteur veut soulever, c’est aussi l’espoir, un espoir qu’on ne peut museler. 
Si Dani Kouyaté valait à lui seul le déplacement dans ce festival, le reste du festival méritait sans aucun doute le coup d’œil avec les projecteurs braqués sur le thème de la condition féminine, et des visages de la société française dans son histoire et sa diversité. 

Ce qui frappe au premier abord c’est la diversité des types d’œuvres, depuis les courts métrages aux documentaires en passant par les longs métrages. C’est aussi le type d’œuvres présentées : des classiques comme Pierrot le fou avec Jean-Paul Belmondo au cinéma contemporain comme Coup de chaud avec Jean-Pierre Darroussin.
C’est aussi l’engagement personnel de tous les volontaires, une équipe bien sympathique qui vous accueillent en français et tout sourire. 

Salle de projection festival du film francais d'Uppsala
Salle de projection Slottsbiografen. Photo : Yann Long

Mais revenons à Dani Kouyaté... Un film est en préparation, il se tournera bientôt à Fårö, l’île d’Ingmar Bergman et sera une adaptation de la pièce de Shakespeare, la Tempête.

Bien installé en Suède, Dani a su convaincre les pouvoirs publics suédois de financer son nouveau film, preuve que la Suède, comme la France, chérissent le cinéma d’auteur de qualité. C’est bienvenu.

Longue vie au festival du film français d’Uppsala et vivement 2018 pour une 7e édition !

Yann Long, 20 décembre 2017 
 

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