Du 4 au 5 septembre dernier, Singapour est devenue la capitale asiatique du coaching, à l'occasion de la 2eme édition de la Coaching Conférence Asie Pacifique (APCC 2012), organisée par le chapitre singapourien de la Fédération internationale du Coaching (ICF) et l'Alliance des coaches d'Asie pacifique
330 personnes, coaches professionnels mais aussi entrepreneurs ou responsable ressources humaines de grands groupes ou d'écoles, venus de 24 pays, dont de nombreuses femmes, s'étaient donnés rendez-vous pour cette 2eme édition, qui a permis de mesurer la vitalité et la croissance de ce secteur en Asie, notamment en Chine.
Aujourd'hui, tous les pays de la zone ont des coaches nationaux et certains pays comme la Chine se développent très vite, puisque le recours au coaching n'est plus cantonné aux multinationales établies dans l'Empire du milieu mais s'implante dans des compagnies chinoises telles que Lenovo, Huawei ou Baidu et même au sein du Parti communiste chinois.
Pour les participants, la Coaching Conférence Asie Pacifique a été l'occasion aussi bien d'approfondir une formation que de développer des réseaux, à travers un mélange assez original de travail sur soi et d'échanges dans le cadre d'ateliers animés par des personnalités reconnues dans la profession.
Aujourd'hui le coaching, métier assez neuf, est devenu un secteur d'activité mature en Occident. Selon l'enquête publiée pour 2012 par ICF global, l'industrie du coaching aurait généré en 2012 dans le monde 2 milliards de USD avec 47.500 coaches professionnels, dont 7% (3.300) en Asie.
Singapour, une plate-forme
L'Asie et notamment Singapour occupe une place intéressante dans ce monde du coaching.
Sabreena Andriesz, ICF Singapore co présidente d'APCC 2012 souligne que Singapour, pluriculturelle, soucieuse du "capital humain" et qui abrite les sièges de nombreuses multinationales présentes dans la zone Asie pacifique a "une position unique" pour accueillir les coaches qui interviennent sur les questions de leadership dans un monde globalisé.
"Que ce soit dans le domaine du développement des talents, de la gestion du changement ou d'équipe multiculturelles et/ou virtuelles, le coaching peut aider à développer des pratiques innovantes", précise Mac McKenzie, APAC, co-président d' APCC 2012.
Un des père-fondateurs du coaching en Asie, le Singapourien Foo See Luan note la progression rapide des pratiques de coaching en Asie et notamment à Singapour. Le gouvernement singapourien encourage désormais le coaching, y compris à travers la formation permanente de ses haut cadres. Il ajoute que les compagnies asiatiques, qui commencent aujourd'hui à recourir au coaching, ne le font pas uniquement dans une perspective occidentale et n'hésitent pas à inviter des coaches sportifs chinois de tennis de table ou de badminton pour voir comment ces entraineurs peuvent partager avec des leaders de grands groupes leurs bonnes pratiques pour entrainer des champions mondiaux .
Adaptation aux cultures asiatiques
Avec l'essor du coaching en Asie, se pose la question de son adaptation aux cultures asiatiques. Foo See Luan, distingue entre le "mentoring", basé sur la guidance par des "anciens", très asiatique dans ses fondements et le "coaching", basé sur un encouragement au questionnement et des valeurs de raisonnement et de rationalité, qui est un phénomène global d'origine occidentale. "La Chine n'est pas en train de réinventer le coaching, mais de l'accepter, de l'intégrer et de l'améliorer dans une perspective locale", explique-t-il. Chaque culture apporte aujourd'hui ses couleurs particulières au monde du coaching, qui est un monde "sans frontières". Nous avons besoin aujourd'hui du meilleur des monde occidentaux et orientaux, d'embrasser la diversité".
Anne Garrigue (www.lepetitjournal.com-Singapour) lundi 10 septembre 2012
L'annuaire 
L'agenda 
