La course à l'espace risque de ralentir du côté américains, la Maison-Blanche a proposé une réduction de près de 25 % du budget de la NASA tandis que la Chine poursuit ses préparatifs en vue d’un alunissage habité d’ici 2030.


Coupe budgétaire de 25%
En mai 2025, la Maison-Blanche a proposé une réduction de près de 25 % du budget de la NASA pour l’année fiscale 2026, ramenant celui-ci à 18,8 milliards de dollars. Cette coupe drastique affecterait plusieurs programmes emblématiques, comme le retour d’échantillons martiens (MSR), la station lunaire Gateway et le lanceur SLS, tous considérés comme trop coûteux. Le gouvernement souhaite désormais se tourner vers des solutions commerciales plus économiques, en remplaçant notamment les vols SLS/Orion par des engins privés. Malgré une légère augmentation de l’enveloppe dédiée à l’exploration habitée, les ambitions martiennes et lunaires paraissent difficiles à concilier, surtout en période de retards dans le programme Artemis, qui prévoit d’installer une base sur le long terme sur la Lune, qui permettrait notamment de se rapprocher d’une exploration de Mars. Cette coupe budgétaire soulève également des inquiétudes quant à la pérennité de la coopération internationale, notamment avec l’Agence Spatiale Européenne, partenaire du programme Gateway.
Une incidence sur les projets spatiaux
Les coupes budgétaires ont entrainé de vives tensions entre Elon Musk et Donald Trump, mettant également en danger les projets spatiaux en cours. Autour de 40 missions de la NASA sont déjà sur le point d’être annulées, après les menaces du Président américain de terminer le contrat entre Space X, la compagnie appartenant au milliardaire, et la NASA. Cette fin de collaboration entrainerait des complications pour l'Agence spatiale américaine, qui compte sur plusieurs engins de Space X, tels que la flotte de fusées Falcon 9. Celle-ci servirait notamment à ravitailler la Station spatiale internationale en équipage et en matériel. L'agence spatiale prévoit également d'utiliser sa fusée Starship pour envoyer des astronautes sur la Lune, puis planifie d’utiliser sa base pour explorer l’espace de manière plus lointaine. La fin de cette collaboration aura donc des conséquences désastreuses sur l’avancée des projets liés à l’exploration spatiale.
La Chine en route pour la Lune
Quant à elle, la Chine entre dans une phase décisive de son ambitieux programme lunaire en 2025. L’objectif est clair : poser des taïkonautes sur la Lune d’ici 2030. Selon les autorités spatiales chinoises, les essais à grande échelle des principaux équipements ont lieu « comme prévu », confirmant le bon déroulement du calendrier. Deux vaisseaux occupent le centre de l'attention : Mengzhou, la capsule habitée, et Lanyue, l’atterrisseur lunaire. Tous deux ont passé les premiers tests avec succès, y compris des évaluations thermiques critiques pour garantir leur capacité à affronter les conditions extrêmes du voyage et du sol lunaire. Le lanceur Longue Marche 10, pièce maîtresse du transport spatial habité, est également en phase de développement de prototype. D’ici à la fin de l’année, la Chine prévoit plusieurs missions vers sa station spatiale Tiangong, dont deux vols habités. Ces missions servent aussi de banc d’essai pour les systèmes de vie et de navigation en préparation du saut lunaire. En parallèle, les installations de lancement et de suivi au sol sont en cours de modernisation, notamment sur le site de Wenchang, qui servira de base pour les futures missions lunaires.
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