

Après Suzhou en décembre 2014, c'est à Hangzhou que l'UFE a inauguré vendredi dernier une antenne locale. Ouverture attendue par la communauté francophone qui s'est pressée au magnifique Sofitel West Lake. Gilbert Mennetret, par ailleurs Conseiller Consulaire de Shanghai et sa région, et président charismatique de l'UFE Shanghai a joué pleinement son rôle de représentant des Français pour passer la main au responsable local François Guillocher.
C'est dans une ambiance familiale que se sont réunis une cinquantaine de personnes vendredi 23 janvier. François Guillocher, par ailleurs patron de l'hôtel superbement rénové, les accueillait autour d'un buffet généreux. Prenant le relais de l'équipe shanghaienne toujours mobilisée, il souhaite "organiser des événements conviviaux, culturels et sportifs pour la communauté locale francophone". Une population moindre certes (quelques 200 personnes), mais foisonnante de personnalités éclectiques, toutes motivées à faire vivre la présence française dans la ville de second rang.
La communauté française de Hangzhou (photo MER)
Diversité des profils
Entrepreneurs comme Claude dans l'import-export, salariés expatriés par de grandes entreprises comme Benjamin et sa famille pour Air Liquide, Chinois francophiles comme Elsa ou encore professeurs de français pour l'Alliance Française ou l'école de maternelle Freinet, tous ont apprécié de se réunir et d'échanger en français. Pour Eric et sa bande de copains, installés depuis une bonne dizaine d'années à Hangzhou, "l'occasion de pouvoir parler et plaisanter dans leur langue maternelle n'est pas si fréquente". Elsa, qui a vécu dix ans en France mais est revenue avec son mari allemand dans son pays d'origine cherche le contact avec les Français, "parce que je me sens proche de leur façon de penser, mais aussi parce que je voudrais travailler dans une entreprise hexagonale". Si tous se reconnaissent autour de la francophonie et francophilie, ils sont aussi ici en tant qu'amis de la Chine?

S'imprégner de la vie locale
Dans une communauté étrangère si petite, la nécessité de s'intégrer est beaucoup plus forte. Certains font leur vie à Hangzhou, comme Claude, à l'origine installé à Hong-Kong et déjà très attiré par la ville d'eau, célèbre pour sa beauté et celle de ses femmes. C'est d'ailleurs d'une fille du pays dont il tombe amoureux? La décision s'impose, c'est ici, au bord du fabuleux lac de l'Ouest, qu'il va s'installer définitivement. Jonathan Unlu, directeur de l'Alliance Française, attiré par la culture chinoise, voulait venir en Chine, mais pas "dans n'importe quelle ville". Heureux hasard, c'est Hangzhou qu'on lui propose, la ville d'origine d'un de ses écrivains préférés, Yue Hua? Supporter de l'initiative de l'UFE, Jonathan souhaite aussi profiter ce cette vie associative pour "rapprocher ainsi les deux cultures française et chinoise et re-dynamiser la francophonie à Hangzhou". Elsa, elle aussi affectionne particulièrement Hanzghou : "les rapports avec les gens y sont moins superficiels qu'à à Shanghai, où tout est orienté business...". Même écho pour Kim, sage-femme franco-américaine envoyée en mission pour quelques mois seulement, le contact avec la population est privilégié : "à travers la naissance, c'est une loupe pour appréhender un pays, on a tout de suite des relations très intimes avec les gens?".
Douceur de vivre légendaire
Et puis, tous profitent de concert "d'une qualité de vie exceptionnelle à Hangzhou". La semaine, on y travaille dans un environnement stimulant. Benjamin, ingénieur, apprécie les échanges réguliers avec d'autres spécialistes au sein du pôle de compétences qu'est devenu Hangzhou dans l'ingiénérie du gaz. La femme de Jonathan, qui pratique la céramique, se nourrit avec délectation de la culture millénaire de la région. Et si la ville approche les neuf millions d'habitants, elle prend vite un air de villégiature? Le week-end, on s'y sent en vacances, que ce soit pour farnienter au bord du lac, faire du trekking sur les crêtes de thé ou faire un plein de nature dans le Wet Land, on a "vraiment l'impression de décrocher" lâche Claude?Le lendemain, c'est d'ailleurs sous une douceur printanière que nous quitterons Hangzhou la belle. Ce n'est peut-être pas un hasard si les Français avec leur réputation de romantiques ont posé leur valise dans la ville la plus romantique de Chine? Alors longue vie à l'UFE de Hangzhou !
Marie-Eve Richet lepetitjournal.com/shanghai Mardi 27 janvier 2015







