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Benjamin Joinau : "Le conseiller est un facilitateur de lien"

Benjamin Joinau, tête de liste pour Français du monde, Eco-Citoyens et Solidaires, pour les élections consulaires en Corée du Sud et Taïwan Benjamin Joinau, tête de liste pour Français du monde, Eco-Citoyens et Solidaires, pour les élections consulaires en Corée du Sud et Taïwan
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 17 mai 2021, mis à jour le 17 mai 2021

Benjamin Joinau est tête de liste pour Français du monde, Eco-Citoyens et Solidaires, pour les élections consulaires en Corée du Sud et Taïwan. Il revient avec nous sur son programme.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?

Je suis en Corée du Sud depuis 26 ans. Je m'inscris ainsi dans une action au service de nos communautés sur la longue durée. Pour avoir eu des activités dans différents domaines comme l'entrepreneuriat, le monde associatif et l'éducation, j'ai une bonne connaissance du terrain, des compatriotes et des défis que nous devons relever au quotidien.

Concrètement, j'ai cocréé il y a 25 ans la section Corée du Sud-Taïwan de Français du monde - ADFE avec Pierre Ory, notre conseiller des Français de l'étranger sortant. J'ai également créé le CEFC, association fédérant les entrepreneurs de PME françaises en Corée. Je suis aussi co-fondateur du marché de Noël solidaire français de Séoul. Et depuis plus de 15 ans, j'anime l'association culturelle Atelier des Cahiers, éditeur spécialisé dans les ouvrages sur l'Asie de l'Est. Par ailleurs, de part mon activité d'enseignant-chercheur, je suis en permanence en contact avec les étudiants qui viennent de plus en plus nombreux s'installer dans notre zone.

 

Comment avez-vous constitué votre liste ?

Pour notre liste Français du monde, Éco-citoyens et Solidaires, notre priorité a été de répartir également nos candidats sur la circonscription (3 Séoul, 3 Taipei) pour une action plus efficace sur le terrain. Nous avons une liste apolitique composée de profils socio-professionnels variés pour bien comprendre l'ensemble des problématiques de nos deux communautés. Et tous ont une vraie connaissance de leur pays d'adoption où ils sont durablement installés et impliqués dans le tissu associatif local. Bien sûr, nous partageons les mêmes valeurs fondamentales :  la justice sociale, la solidarité et l'égalité.

 

Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de Corée du Sud et de Taïwan ?

Nous avons au niveau géopolitique une similarité (population, région est-asiatique, qualité insulaire ou quasi insulaire, sécurité), mais de nombreuses différences qui nous amènent à développer des politiques spécifiques pour chaque pays. Par exemple, l'offre scolaire est satisfaisante à Séoul avec deux établissements français alors qu' à Taipei il n'y a qu'une seule école avec des frais de scolarité élevés qui en limitent l'accès. En Corée, la communauté française s'est profondément transformée, et plus du tiers est estudiantine, avec des problématiques qui lui sont propres. Dans tous les cas, les entrepreneurs, les familles multinationales, les personnes en contrat local et les compatriotes de province ont besoin de politiques leur apportant une plus grande stabilité (couverture sociale, visas, etc.).

 

Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ? 

Le conseiller n'est pas qu'un grand électeur choisi pour élire les sénateurs des Français de l'étranger ! C'est avant tout un facilitateur de lien : sur le terrain, il est au service des Français de sa circonscription pour porter leur voix auprès des institutions. Il apporte aussi une aide très concrète à nos compatriotes, comme l'ont fait nos conseillers sortants pendant 7 ans : aides générales (scolarisation, commissions des bourses, dossier retraite, plan sécurité, etc.) et aides ciblées (comme par exemple avec le groupe d'accompagnement des prisonniers, GAP, le fonds d'entraide solidaire, etc.). Parfois ce sont des grandes propositions qui vont servir à tout le monde, et souvent il s'agit d'aides plus personnalisées comme trouver un stage à un étudiant, rechercher des fonds pour payer une hospitalisation, donner des nouvelles à un parent de prisonnier, visiter une personne isolée en maison de retraite, répondre aux conséquences économiques de la crise sanitaire covid-19…

 

Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?

Notre programme s'articule en 5 axes :

Proximité, parce que nous croyons à un service public à l'étranger et à une gouvernance participative avec des élus disponibles : le conseiller est au service de ses compatriotes, non d'un parti politique.

Solidarité, qui est à la base de notre engagement et qui n'est pas qu'un sigle pour nous. Chacun peut mesurer notre action des années passées ! Par exemple, nous soutenons la création d'un Fonds d'entraide sociale à Taïwan, pour répondre aux coups durs de la vie.

Éducation et emploi, car nous défendons une éducation accessible à tous, des aides sociales bien distribuées, et une meilleure articulation entre le monde universitaire et le monde professionnel.

Santé et retraite, afin que les parcours professionnels nomades soient reconnus pour une retraite décente aux Français de l'étranger et que la couverture santé soit améliorée, notamment en Corée où les frais de santé explosent.

Sécurité et environnement, car nos deux pays font face à une situation géopolitique complexe. Au-delà de nos frontières, comme citoyens du monde, nous souhaitons aussi nous inscrire dans un écosystème au sens large : être des citoyens responsables les uns des autres comme de la planète - deux défis à relever ensemble !

 

benjamin joinau

 

Français du Monde, Eco-citoyens et Solidaires

Benjamin Joinau

Karine Lima

Pierre Ory

Erika Lemaître

Christophe Dubruel

Sylvie Mazo

Pour en savoir plus sur les élections consulaires et les autres listes : Elections consulaires : modalités de vote et candidats à Séoul

damien bouhours
Publié le 17 mai 2021, mis à jour le 17 mai 2021

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