À partir de 2026, la capitale sud-coréenne veut aller plus loin dans sa lutte contre le gaspillage alimentaire. Les habitants qui jetteront moins de restes de nourriture pourront recevoir des crédits utilisables pour payer certaines factures ou taxes.


À partir de 2026, Séoul souhaite renforcer ce système en récompensant les comportements des ménages les plus responsables, et étant déjà équipé de poubelles intelligentes pour les déchets organiques. Ces bacs sont installés au pied des immeubles et s’ouvrent grâce à une carte de puce personnelle fournie par la mairie. Chaque dépôt de déchet est pesé et facturé au gramme près pour quelques centimes d’euros.
Une fois le couvercle déverrouillé, les Séouliens peuvent y déposer épluchures, restes de viande ou encore plats non consommés. Le montant est prélevé sur la carte, via un dispositif automatique qui annonce le montant et prélève et le poids des déchets jetés.
Plus qu’un simple recyclage, un choix économique
Derrière cette initiative, l’objectif est de répondre à une problématique majeure environnementale, mais aussi économique. La gestion des déchets représente un coût important pour la ville (collecte quotidienne, incinération et les fortes émissions de gaz à effet de serre). Le traitement des déchets alimentaires représente un coût très élevé pour la collectivité. À Séoul, des centaines de camions sont nécessaires pour la collecte, des usines pour l’incinération et le compostage, et tout cela mobilise une énergie considérable.
En moyenne, un Sud-Coréen jette 95 kilos de nourriture par an, contre 61 en France. Séoul espère ainsi changer les habitudes de consommation et réduire globalement le gaspillage. Le pays s’est fixé un objectif : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ce qui impose de réduire les émissions et de mieux maîtriser l’empreinte carbone, y compris celle liée au gaspillage alimentaire.
Sur le même sujet













