Des commerçants qui n’auraient pas ouvert leurs portes, la présence d’une célébrité dans un bar comme élément déclencheur de la bousculade, une fuite de gaz… A l’heure où le peuple sud-coréen exprime sa tristesse et sa colère, des vidéos et rumeurs surgissent sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Selon les estimations, environ 100.000 personnes ont convergé dans les rues étroites de Séoul pour célébrer Halloween dans la nuit du 29 au 30 octobre. Une première depuis la pandémie de Covid-19. Selon le dernier bilan, 156 personnes sont décédées, écrasées, piétinées ou étouffées par la foule. La tragédie bouleverse le pays et, dans l’attente des résultats de l’enquête, subit de nombreuses rumeurs sur les réseaux sociaux et dans les médias locaux.
Les rumeurs sur l’élément déclencheur de la bousculade mortelle à Séoul
A ce jour, l’élément déclencheur de la bousculade mortelle à Séoul n’est pas établi. Une enquête est en cours pour expliquer ce drame horrible. Mais, déjà, plusieurs rumeurs font surface sur les réseaux sociaux ou dans les médias locaux, pour l’instant démenties par la police. Il est notamment évoqué la présence d’une célébrité dans un bar de Itaewon : l’acteur sud-coréen Yoo Ah In. Sa venue aurait provoqué un afflux dangereux de la foule à un même endroit. Une information vivement démentie par l’agent de la star qui précise que l’acteur avait quitté le pays le jour même. D’autres rumeurs enflent comme celle d’une fuite de gaz, d’un incendie dans une discothèque et d’une distribution de bonbons à la drogue - jamais corroborées ni par la police, ni par des témoignages sur place.
Les experts évoquent d’ores et déjà des causes du drame beaucoup plus simples : le manque de planification et de mesures de contrôle mais aussi l’effet de groupes qui arrivent dans des directions opposées et se confrontent.
Des rumeurs glaçantes et ciblées sur la bousculade de Séoul
Si le Premier ministre a déclaré à la Presse que le gouvernement était responsable de la tragédie, une chasse aux sorcières semble s’organiser sur les réseaux sociaux, en particulier Twitter. Parmi d’autres tweets, la photo d’un homme circule. Il aurait délibérément poussé la foule.
Une autre rumeur prend de l’ampleur, sans jamais être confirmée à ce jour : des commerçants présents dans les rues étroites n’auraient pas ouvert leurs portes alors que la foule était compressée. D’autres témoins auraient constaté que des bars bloquaient une allée, empêchant des personnes d’évacuer correctement.
Mobilisées pour encadrer une autre manifestation dans la ville, les forces de l’ordre n’auraient pas été assez présentes ni réactives dès les premiers appels de secours. Les équipes médicales n’auraient été, quant à elles, pas assez nombreuses. L’enquête "rigoureuse" - menée par des équipes spéciales selon le ministère de l’Intérieur et basée sur les caméras de surveillance, les vidéos sur les réseaux sociaux et une quarantaine de témoignages - sera déterminante. Elle taira - peut-être - ces tristes rumeurs qui se propagent.