Quelle est notre identité lorsqu’on est adopté ? Quelle est notre culture ? Notre langue ? À travers Retour à Séoul de Davy Chou, vous suivrez les traces d’une Française, retournée en Corée du Sud dans l’espoir - peut être inconscient - de comprendre d’où elle vient.
Sur un coup de tête, Freddie, 25 ans, retourne pour la première fois en Corée du Sud, son pays natal. La jeune femme se lance avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, faisant basculer sa vie dans des directions nouvelles et inattendues.
Découvrir la Corée du Sud à travers Retour à Séoul
Après être passée dans un centre d’adoption avec une simple photo, Freddie ira, avec la peur au ventre, à la rencontre de sa famille. Le personnage nous emmène ainsi découvrir différents paysages de la Corée du Sud. Séoul, la campagne, la mer. L’esthétisme de ce long métrage saute également aux yeux du spectateur. Chaque plan pourrait être une photographie prise à l’argentique. Une sensibilité provoquant l’envie au public de découvrir, à son tour, la culture et les mystères de la Corée du Sud.
Retour à Séoul, réalisé par le génie Davy Chou (aussi sélectionné dans la catégorie Un certain regard au Festival de Cannes 2022) montre la place particulière du personnage principal, à la croisée entre son identité coréenne et son sentiment d’être expatriée. Un personnage entre deux cultures, deux langues. Une personne coincée entre deux partitions, tentant de transformer le tout en une et même symphonie
L’adoption à l’international dans Retour à Séoul
Retour à Séoul met aussi en exergue les adoptions à l’international, et plus particulièrement celles de la Corée du Sud vers l’étranger. Freddie, comme environ 200.000 Sud-Coréens, ont été envoyés à l’étranger pour bénéficier d’une meilleure situation - en partie suite à la guerre de Corée (1950-1953). Un record mondial.
70 ans auparavant, la Corée du Sud est détruite par la guerre et la pauvreté. Mais c’est en 1986 que les adoptions sud-coréennes vers l’étranger sont les plus nombreuses. Cette année-là, un enfant sud-coréen est adopté toutes les heures selon RFI. Nombreux sont abandonnés par manque de moyens ou par pression sociale. Les enfants amérasiens étant mal vus, tout comme ceux nés hors mariage. Cette spécificité n’explique pour autant pas à elle seule l’ampleur du phénomène.
Lepetitjournal.com vous laisse, quant à lui, le plaisir de découvrir le mystère qui entoure ce long-métrage (en salle le 25 janvier en France). À vous de dénouer les nœuds de Freddie, et peut-être, découvrir son prénom d’origine.