100.000 morts sur les 36 derniers jours. Il en avait fallu 76 pour aller de 200.000 à 300.000 morts. Auparavant, le Brésil avait compté 149 jours avant d’atteindre ses premiers 100.000 morts, après le premier décès enregistré le 16 mars 2020. Puis 152 jours pour les 100.000 suivants. Pas besoin d’être mathématicien pour lire l’accélération macabre.
Aujourd’hui, en valeur absolue, le Brésil est le deuxième pays le plus touché après les États-Unis (574.000 décès), où l’épidémie semble en recul. Et si on regarde le nombre de morts quotidiens pour 100.000 habitants, le Brésil reste loin devant tous les autres ces derniers jours. 1,12 contre 0,43 en France et “seulement“ 0,21 en Inde.
D’où les inquiétudes déjà exprimées par plusieurs spécialistes, médecins et épidémiologues en tête, face au desserrement jugé trop précipité des mesures de restriction. Car le Brésil reste sur un plateau élevé (cela fait plus de 40 jours que le Brésil a une moyenne supérieure à 2000 décès quotidiens), la vaccination patine et le système de santé s’est déjà effondré dans plusieurs régions, faute de lits, de médicaments ou d’oxygène. La légère accalmie actuelle pourrait être de courte durée, et une nouvelle accélération de la pandémie tiendrait du scénario catastrophe.