Pour les touristes et les Cariocas qui désirent s'aérer l'esprit non loin du tumulte de la Cidade Maravilhosa, Petrópolis représente une alternative intéressante, à seulement 68 kilomètres de la métropole.
Située dans la forêt des collines de la Serra dos Órgãos, dans la vallée des rivières Quitandinha et Piabanha, Petrópolis est un lieu de villégiature estivale populaire auprès des Cariocas. Outre son climat plus doux durant les grandes vagues de chaleur, cette dernière combine une architecture coloniale unique et un patrimoine naturel séduisant.
Pour vous y rendre, rien de plus simple. Rendez-vous à la Rodoviária de Rio, et offrez-vous un ticket de bus auprès de la compagnie Única. Comptez la somme modique de R$ 25 pour acquérir le fameux sésame. Après environ une heure de trajet, ponctué de paysages magnifiques (des montagnes verdoyantes et des forets à perte de vue), votre parcours s'arrête à la grande gare de bus de Petrópolis. Prenez ensuite le bus n°100 (R$ 3,7), qui vous déposera au centre.
Le Palais impérial, un incontournable
Le plus simple pour visiter Petrópolis et de commencer par arpenter l'avenue Köeller, bordée d'anciens palaces (aujourd'hui transformés en musées, banques, école?) appartenant aux anciennes fortunes de la ville. Le plus emblématique est évidemment le Palais du Rio Negro, la résidence d'été des présidents du Brésil. Un bâtiment majestueux (l'entrée est gratuite en plus !) dont les salles luxueuses se visitent avec grand intérêt. Au bout de l'avenue, la cathédrale de Petrópolis brille de tous ses feux. À l'intérieur, le tombeau du dernier empereur du Brésil, Pedro II, montre l'importance que cette ville a comptée pour l'establishment politique brésilien.
Un peu plus loin, ne ratez sous aucun prétexte le bâtiment phare de Petrópolis : Le Palais impérial. Ancienne résidence d'été de l'empereur Pedro II, cette dernière a été transformée en musée dédié à l'ancienne monarchie. Les tableaux (souvent issus de peintres français d'ailleurs) représentant Rio au 18e siècle sont à couper le souffle. Cependant, le sens de la visite imposé, le port obligatoire de chaussons et le nombre important de groupes scolaires, peuvent rendre la visite assez désagréable. Comptez R$ 15 (ou R$ 5 pour les étudiants) pour accéder à ce puits de culture. En face, le palais Amarelo est lui aussi absolument sublime.
Le Palais de cristal, joyau de la Belle Epoque
Pause déjeuner oblige, une très bonne adresse se trouve, rua do Imperador, la grande rue commerçante, non loin de l'ancien
Continuez votre visite, en vous rendant non loin de là, au Palais de cristal, avec son splendide écrin de verre Belle Époque. Mais que serait Petrópolis sans les maisons de ses deux illustres anciens administrés : Alberto Santos-Dumont (pionnier de l'aviation franco-brésilien) et le célèbre écrivain autrichien Stefan Zweig. En effet ces deux célèbres personnages ont séjourné à Petrópolis et leurs anciens domiciles, aujourd'hui transformés en musée, se visitent à la grande joie du public.
La Casa de Santos Dumont, petit chalet suspendu dans les hauteurs de la ville, ne comporte pas un intérêt majeur, mais il est toujours intéressant de visiter sa douche (la première d'eau chaude du Brésil) et les photos de ses plus grands projets en aéronautique.
Attention cependant à la Casa Stefan Zweig. Cette dernière n'est ouverte au public que le week-end. C'est dans cette demeure, qu'anéanti par l'avancée d'Hitler en Europe, que Zweig s'est suicidé avec sa femme en 1942. Il est conseillé de prendre un taxi ou un bus pour le quartier de Valparaiso pour vous y rendre. La Casa Zweig est un peu excentrée.
Enfin, pour les plus motivés et ceux disposant de plus de temps, rendez-vous au Palais Quitandinha (en bus ou taxi de préférence), au bord du lac du même nom, qui a longtemps été le plus grand hôtel d'Amérique du Sud, avant sa fermeture en 1962.
Nathan CAHN (www.lepetitjournal.com - Brésil) jeudi 17 septembre 2015
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