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Nouvelle loi sur l’immigration au Chili : ce qui va changer

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Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 8 mai 2018, mis à jour le 23 mars 2020

Annoncée début avril par le Président Sebastian Piñera, la nouvelle loi réglementant l’immigration sur le territoire chilien prévoit de nombreux changements pour les étrangers souhaitant s’y installer. Décryptage.

 

Aux origines de la loi

Ce n’est pas la première fois que Sebastian Piñera tente de durcir les conditions d’entrée et de résidence pour les étrangers aspirants à vivre au Chili. En 2013, lors de son précédent mandat présidentiel, le chef d’Etat avait déjà soumis une première proposition de loi. Celle-ci vise à l’améliorer, tout en apportant des modifications aux dispositions instaurées par l’administration de Michelle Bachelet.

En cause ? Les étrangers qui entrent sur le territoire chilien avec un visa touriste de 90 jours, mais qui prolongent leur séjour, pour travailler, étudier... sans jamais régulariser leur situation. En effet, jusqu’à présent, au Chili, lorsque vous possédiez un visa, vous pouviez le prolonger ou le faire évoluer en un autre type de visa. Ce principe risque de se trouver limité si la loi était amenée à être votée.


Immigration au Chili : ce que dit le projet de loi 

Si la future loi vise surtout à réguler plus strictement l’immigration d’origine haïtienne et vénézuélienne, les étrangers d’autres nationalités, française comprise, sont également concernés par ces nouvelles réglementations. Le projet de loi propose ainsi un système de trois catégories de visas : 

Le visa touriste : valable 90 jours, il interdira formellement l’exercice d’une activité rémunérée sur le territoire chilien. Mais surtout, les détenteurs de ce visa ne pourront pas le faire évoluer en un autre type de visa sur le territoire chilien. Toute demande d’un nouveau visa, d’une autre nature, devra se faire dans leur pays d’origine, comme par exemple la France si cette personne est française.

Le visa de résidence temporaire : valable pour une période de temps limité, il concerne les étrangers souhaitant venir au Chili pour travailler, étudier, rejoindre un proche de nationalité chilienne ou en possession d’un visa de résidence permanente, ou encore pour répondre à des besoins humanitaires. Principal changement ? Comme pour le visa touriste, la demande devra se faire en dehors des frontières chiliennes, auprès des autorités de votre pays d’origine, et donc en amont de votre arrivée au Chili.

Le visa de résidence permanente : accessible aux personnes ayant déjà eu un visa de résidence temporaire, la demande d’un visa de résidence permanente pourra s’accompagner d’une demande d’obtention de la nationalité chilienne. Seule condition ? La demande doit s’effectuer au moins 5 après la date du premier tampon chilien apposé sur notre passeport, lors de l’obtention de notre premier visa.

À noter : ces dispositions ne sont qu’à l’état de projet. Elles ne seront effectives que lorsque la loi sera votée par le Parlement et ratifiée et n’aura pas d’effet rétroactif. Autrement dit, elle ne s’appliquera pas, a priori, aux étrangers étant déjà en possession d’un visa valable.



Immigration au Chili : ce que dit le décret du Président Piñera

En parallèle de cette annonce, le Président chilien a déclaré prendre un décret, à effet immédiat, ne nécessitant pas l’accord du Parlement pour être appliqué. 

Ainsi, à partir du 23 avril 2018, il n’est plus possible de solliciter et obtenir un visa pour motifs professionnels. Par conséquent, à partir du 1er août 2018, trois nouveaux visas seront disponibles :

  • un visa temporaire d’opportunités : accessible pour tout migrant qui souhaiterait venir travailler au Chili pour une période de 12 mois, renouvelable une fois pour 12 mois supplémentaires, avec la possibilité ensuite de demander la résidence permanente.
     
  • un visa temporaire d’orientation international : accessible pour tout professionnel étranger en possession d’un diplôme d’enseignement supérieur issu d’une université prestigieuse, qui souhaiterait venir au Chili pour une période de 12 mois, renouvelable une fois pour 12 mois supplémentaires, avec la possibilité ensuite de demander la résidence permanente.
     
  • un visa temporaire d’orientation national : accessible pour tout professionnel étranger en possession d’un diplôme d’enseignement supérieur issu d’une université chilienne, qui souhaiterait revenir au Chili pour une période de 12 mois, renouvelable une fois pour 12 mois supplémentaires, avec la possibilité ensuite de demander la résidence permanente.
logofbsantiago
Publié le 8 mai 2018, mis à jour le 23 mars 2020

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