Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 10 mars 2010, mis à jour le 13 novembre 2012
Alors qu'aujourd'hui la cérémonie, austère, de passage de mandat aura lieu entre Michelle Bachelet et Sebastián Piñera, coup d'oeil sur la figure du nouveau Président chilien dans la presse française
Sebastián Piñera prend aujourd'hui les commandes d'un Chili bouleversé (photo LePetitJournal.com)
La presse française a dans son ensemble beaucoup mis en relief le caractère "historique" du retour de la droite chilienne au pouvoir par les urnes. L'alternance à droite, plus qu'un profond changement de cap de gouvernance, marque un virage symbolique au Chili, dirigé par la Concertation, coalition de quatre partis de centre-gauche, depuis le retour de la démocratie en 1990 et la fin de la dictature d'Augusto Pinochet. (Libération)
En soit, cette première alternance depuis la fin de la dictature serait même preuve d'une bonne santé démocratique du pays, qui après 4 mandats présidentiels sous l'égide de la coalition connait enfin les joies de l'alternance (Le monde diplomatique).
Mais en parallèle de l'exploit politique, c'est le personnage incarné par le nouveau Président qui marque les esprits. Le Berlusconi chilien (le Figaro) est la nouvelle figure d'une droite décomplexée, qui estime comme lui que le régime militaire «est déjà de l'histoire». Qu'avoir travaillé pour la dictature n'en est soi «pas un crime». Et qui n'exclut pas de compter d'ex-conseillers économiques du régime militaire dans son futur gouvernement (Libération).
Citant clairement son modèle Nicolas Sarkozy, Piñera n'hésite pas à appeler à l'ouverture politique et s'il a bâti l'essentiel de son message sur le besoin de renouvellement et sur «l'usure», la «fatigue» de la Concertation après 20 ans [il s'est présenté] en garant de l'héritage social de Bachelet, promettant de poursuivre sa lutte contre la pauvreté et de créer un million d'emplois, tout en renforçant la lutte contre la délinquance (Le Parisien).
Ses prises de position controversées et son image de Golden Boy pas une photo, pas une image télévisée où Piñera n'apparaisse sans son grand sourire digne d'une publicité pour une marque de dentifrice (Le Figaro) n'ont pas échappé à nos journalistes nationaux qui mettent en avant son statut d'entrepreneur et les possibles contradictions de ce statut avec celui de Président.
Le lendemain de l'élection, les actions en Bourse de ses entreprises ont connu une hausse de 13,8 %... Il bénéficie en outre de l'appui direct des grands moyens de communication, ce qui lui a permis de mener une campagne médiatique offensive et de se départir de l'ombre de la dictature qui continue de planer sur l'ensemble de la droite chilienne (Le Monde Diplomatique)
Au lendemain du tremblement de terre et alors que Michelle Bachelet quitte le pouvoir avec les honneurs, Piñera est attendu sur la gestion de la reconstruction du pays et la tenue de ses promesses électorales malgré les circonstances:
Porté à la présidence de la République en janvier dernier par des électeurs confiants et optimistes, Sebastián Piñera prend jeudi 11 mars les rênes d'un Chili montrant un tout autre visage, défiguré en partie par le violent tremblement de terre du 27 février (La Croix)
Reste que Sebastián Piñera, qui a mis en avant pendant la campagne son expérience d'homme d'affaires habile, peut saisir l'opportunité du chantier de la reconstruction pour faire preuve de ses compétences. Et tenir ses promesses de création d'emplois, sans pour autant revenir sur la politique sociale de ses prédécesseurs de gauche (Le Figaro).
Enfin, les conséquences de la nouvelle couleur politique chilienne sont évoquées d'un point de vue géopolitique par Le Monde Diplomatique : c'est derrière les Etats-Unis, aux côtés du Pérou, de la Colombie [?]) et face à l'axe « bolivarien » (Venezuela, Equateur, Bolivie, Cuba) que se situera le Chili, à partir de mars prochain, sur le plan géopolitique
Elodie Queffelec (www.lepetitjournal.com/Santiago) Jeudi 11 mars 2010
http://www.monde-diplomatique.fr/
http://www.leparisien.fr/
http://www.liberation.fr/
http://www.lefigaro.fr/
http://www.la-croix.com/
Sebastián Piñera prend aujourd'hui les commandes d'un Chili bouleversé (photo LePetitJournal.com)
La presse française a dans son ensemble beaucoup mis en relief le caractère "historique" du retour de la droite chilienne au pouvoir par les urnes. L'alternance à droite, plus qu'un profond changement de cap de gouvernance, marque un virage symbolique au Chili, dirigé par la Concertation, coalition de quatre partis de centre-gauche, depuis le retour de la démocratie en 1990 et la fin de la dictature d'Augusto Pinochet. (Libération)
En soit, cette première alternance depuis la fin de la dictature serait même preuve d'une bonne santé démocratique du pays, qui après 4 mandats présidentiels sous l'égide de la coalition connait enfin les joies de l'alternance (Le monde diplomatique).
Mais en parallèle de l'exploit politique, c'est le personnage incarné par le nouveau Président qui marque les esprits. Le Berlusconi chilien (le Figaro) est la nouvelle figure d'une droite décomplexée, qui estime comme lui que le régime militaire «est déjà de l'histoire». Qu'avoir travaillé pour la dictature n'en est soi «pas un crime». Et qui n'exclut pas de compter d'ex-conseillers économiques du régime militaire dans son futur gouvernement (Libération).
Citant clairement son modèle Nicolas Sarkozy, Piñera n'hésite pas à appeler à l'ouverture politique et s'il a bâti l'essentiel de son message sur le besoin de renouvellement et sur «l'usure», la «fatigue» de la Concertation après 20 ans [il s'est présenté] en garant de l'héritage social de Bachelet, promettant de poursuivre sa lutte contre la pauvreté et de créer un million d'emplois, tout en renforçant la lutte contre la délinquance (Le Parisien).
Ses prises de position controversées et son image de Golden Boy pas une photo, pas une image télévisée où Piñera n'apparaisse sans son grand sourire digne d'une publicité pour une marque de dentifrice (Le Figaro) n'ont pas échappé à nos journalistes nationaux qui mettent en avant son statut d'entrepreneur et les possibles contradictions de ce statut avec celui de Président.
Le lendemain de l'élection, les actions en Bourse de ses entreprises ont connu une hausse de 13,8 %... Il bénéficie en outre de l'appui direct des grands moyens de communication, ce qui lui a permis de mener une campagne médiatique offensive et de se départir de l'ombre de la dictature qui continue de planer sur l'ensemble de la droite chilienne (Le Monde Diplomatique)
Au lendemain du tremblement de terre et alors que Michelle Bachelet quitte le pouvoir avec les honneurs, Piñera est attendu sur la gestion de la reconstruction du pays et la tenue de ses promesses électorales malgré les circonstances:
Porté à la présidence de la République en janvier dernier par des électeurs confiants et optimistes, Sebastián Piñera prend jeudi 11 mars les rênes d'un Chili montrant un tout autre visage, défiguré en partie par le violent tremblement de terre du 27 février (La Croix)
Reste que Sebastián Piñera, qui a mis en avant pendant la campagne son expérience d'homme d'affaires habile, peut saisir l'opportunité du chantier de la reconstruction pour faire preuve de ses compétences. Et tenir ses promesses de création d'emplois, sans pour autant revenir sur la politique sociale de ses prédécesseurs de gauche (Le Figaro).
Enfin, les conséquences de la nouvelle couleur politique chilienne sont évoquées d'un point de vue géopolitique par Le Monde Diplomatique : c'est derrière les Etats-Unis, aux côtés du Pérou, de la Colombie [?]) et face à l'axe « bolivarien » (Venezuela, Equateur, Bolivie, Cuba) que se situera le Chili, à partir de mars prochain, sur le plan géopolitique
Elodie Queffelec (www.lepetitjournal.com/Santiago) Jeudi 11 mars 2010
http://www.monde-diplomatique.fr/
http://www.leparisien.fr/
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Publié le 10 mars 2010, mis à jour le 13 novembre 2012
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