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Engie annonce la fermeture de ses six centrales à charbon au Chili

Une centrale à charbon dégage de la fumée de sa cheminéeUne centrale à charbon dégage de la fumée de sa cheminée
Erdenebayar | Source : Pixabay
Écrit par Édouard Maury
Publié le 30 avril 2021, mis à jour le 2 mai 2021

L’entreprise française, 4e plus grande productrice d’énergie du Chili, a annoncé ce 28 avril la fermeture de ses centrales à charbon dans le pays. Dans l’objectif de réduire ses émissions carbone, Engie va progressivement transformer ses usines à charbon en production d’énergies renouvelables d’ici 2025.

La situation sanitaire n’a pas empêché Engie d’accélérer son calendrier de sortie du charbon. L’entreprise qui se présente comme le leader mondial de la transition énergétique, a annoncé son abandon de la production d’énergie à partir de charbon d’ici 2025. Les six unités les plus anciennes de Mejillones et Tocopilla vont être fermées : deux l’ont déjà été, deux autres le seront d’ici la fin de l’année et celles restantes devraient fermer leurs portes dans trois ans. Les trois centrales les plus récentes seront converties au gaz naturel ou à la biomasse.

Engie, un taulier de l'énergie au Chili

Avec plus de 25 ans de présence au Chili et 4 000 employés, c’est une annonce de poids de la part d’un acteur central de la production d’énergie dans le pays. Engie a annoncé dépenser 75 millions d’euros pour assurer la transition énergétique des trois usines restantes, toutes situées à Mejillones, dans le nord du pays. Ce basculement ne devrait pas pour autant conduire à une diminution de sa production. Les six centrales à charbon produisaient 800 mégawatts, soit un peu moins qu’un réacteur nucléaire, quand les trois centrales restantes produiront 700 mégawatts d’énergies renouvelables.

Des panneaux solaires au Chili
Ministerio de Agricultura Chile | Source : Flickr.com

Après l’Allemagne, la Thaïlande, les Pays-Bas et l’Australie, c’est au Chili qu’Engie abandonne le charbon. L’entreprise française avait annoncé en février arrêter sa production d’électricité à partir de matières non renouvelables en 2025 pour l’Europe, et en 2027 pour le reste du monde. Catherine Macgregor, PDG d'Engie déclarait : "Notre ambition est que d'ici 2030, les deux tiers de notre production d’électricité soient basés sur les énergies renouvelables. Nous souhaitons également réduire de moitié nos émissions de carbones par rapport à ce que nous avions il y a 3 ans." Engie espère ainsi réduire de 80 % ses émissions de CO2 au Chili d’ici à 2026. "Nous avons l’ambition et l’espoir de rester au Chili pendant de nombreuses années", reprend la patronne du groupe français.

Le gouvernement annonce la suppression de 50 % des centrales à charbon

À la suite de l’annonce d’Engie, le gouvernement chilien a annoncé le retrait de la moitié des centrales à charbon du pays d’ici 2025. Il reste à ce jour vingt-trois centrales en activité au sein du territoire andin et trois d’entre elles fermeront leurs portes d’ici la fin de l’année. Ainsi, la tendance va vers une décarbonisation de la production d’énergie au Chili. Le premier producteur d’énergie du pays, Enel, a quant à lui annoncé l’installation dans la région de Valparaiso d’un système pour exploiter l’énergie des vagues. Engie déclare de son côté travailler sur l’exploitation d’un hydrogène vert qui pourrait être utilisé par les véhicules. De quoi contribuer à assumer son statut de leader mondial de la transition énergétique.

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