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Brésil : Lula avance sur l’exonération fiscale pour soulager la classe moyenne

La promesse de campagne du président brésilien Lula pour une réforme fiscale a été portée mardi 18 mars 2025. La proposition de loi vise à alléger la pression sur les classes moyennes et populaires tout en imposant davantage les hauts revenus. Présenté au Congrès, le texte prévoit une exonération totale de l’impôt sur le revenu pour les salaires allant jusqu’à 5.000 R$ (environ 805 €).

Photo de Lula, président du BrésilPhoto de Lula, président du Brésil
Écrit par Jean Bodéré
Publié le 20 mars 2025

Une nouvelle étape vient d’être franchie vers une réforme fiscale promise par le président brésilien Lula. Ce dernier a soumis au Congrès, mardi 18 mars 2025, un projet de loi visant à exonérer d’impôt sur le revenu les Brésiliens et expatriés gagnant jusqu’à 5.000 R$ (environ 805 €) par mois. Une mesure qui, si elle est adoptée, allégerait la charge fiscale de millions de foyers tout en instaurant une taxation minimale sur les plus hauts revenus pour compenser la baisse des recettes publiques.

 

Un projet ambitieux, un coût assumé

Actuellement, seuls les revenus inférieurs à 2.259,20 R$ échappent à l’impôt. Selon le Département intersyndical des statistiques et des études socio-économiques (Dieese), cette réforme porterait alors à 20 millions le nombre de Brésiliens exemptés de l’impôt sur le revenu, contre 10 millions actuellement. Cependant, l’extension du seuil à 5.000 R$ représenterait un manque à gagner de 27 milliards de réaux par an pour l’État. 

Afin de compenser la perte, le texte proposé prévoit une taxation progressive des dividendes et autres revenus aujourd’hui exonérés, dès lors qu’ils dépassent 600.000 R$ par an. Selon Lula sa proposition de loi doit permettre aux « 141.000 personnes gagnant plus de 600.000 R$ de contribuer pour que 10 millions de personnes ne paient pas d’impôt sur le revenu ». Il estime même que cette mesure est « aussi simple que d’offrir un cadeau à un enfant ».

 

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Un impôt plus juste pour une économie plus équilibrée

« Nous demandons aux Brésiliens qui gagnent plus, à ceux qui vivent de dividendes, à ceux qui n’ont jamais payé d’impôt sur le revenu, à ceux qui gagnent des millions et qui trouvent souvent le moyen d’éviter de payer l’impôt sur le revenu, nous leur disons : Peuple, élevons le niveau de vie du peuple brésilien », explique fièrement Lula. Le projet de loi introduit alors un impôt progressif sur les revenus exonérés, appliqué uniquement au-delà du seuil de 600.000 R$, le tout sans que la charge fiscale ne dépasse 34 %, un niveau toujours inférieur à la moyenne internationale, estimée au-delà de 40 %.

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